(Afrique 7 26/02/2013) Plusieurs économistes de la République Sud-africaine
s’expriment actuellement sur le rôle que peut jouer le secteur minier dans le
redressement de l’économie du pays. En effet, au delà des difficultés
rencontrées ces dernières années, le secteur a connus une forte croissance sur
la dernière décennie.
Le nombre de mines exploitées est passé de près de
990 à 1600, soit une croissance de plus de 60%. Cette intensification de
l’activité minière s’est accompagnée d’une évolution des revenus, en valeur
nominale. Sur la même période, ils seraient passés de 11 millions de dollars à
41,6 millions de dollars. Aussi, le secteur a permis de créer de l’emploi ; plus
de 530.000 sud-africains vivraient directement du secteur minier. C’est dans la
même optique que la ministre sud-africaine des ressources minières a initié un
objectif de fonctionnement au plein-potentiel du pays. Dès lors, elle encourage
les investisseurs et les sociétés minières à s’aligner sur les efforts du
gouvernement pour qu’ensemble ils puissent consolider le tissu industriel du
pays.
Cette politique entre dans la stratégie globale du pays pour la
relance de son économie. D’ailleurs, Pretoria s’oriente également vers une
stratégie de création de Zones Economiques Spéciales (ZES). La ministre a
rappelé qu’un malaise socio-économique profond s’était installé au sein de la
classe populaire, alimentant ainsi la violence et la discorde. Il est important
que les partenaires économiques puissent considérer les travailleurs comme des
éléments faisant partie de l’ensemble de la chaîne de valeur dans les mines, et
non comme des simples mains d’œuvre qu’il faudrait exploiter au maximum. Dans
cet appel à l’investissement, il semblerait que quelques favoris sont déjà sur
la liste.
En effet, le nouveau paysage économique de l’Afrique du sud
devrait bientôt voir augmenté le poids du couple sino-russe. D’après le ministre
chinois des affaires étrangères, une visite du président chinois est prévue dans
les prochains jours ; celle-ci permettra de booster la coopération entre les
deux pays. Par ailleurs, dans le cadre de l’axe de coopération BRICS (Brésil,
Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) le Kremlin et Pretoria ne cessent
d’intensifier leur coopération.
Meyya Furaha
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