L'Afrique du Sud réfléchit à la possibilité de rétablir le commerce légal de cornes de rhinocéros, a indiqué jeudi la ministre de l'Environnement Edna Molewa, qui juge que le moratoire en vigueur ne protège pas ces mammifères du braconnage. «Nous étudions» la question, a déclaré à l'AFP Edna Molewa. En 2012, un nombre record de 668 rhinocéros ont été braconnés en Afrique du Sud, pays qui abrite environ 80% de la population mondiale. «La réalité est que les rhinocéros sont braconnés actuellement en Afrique du Sud pour leur corne (...) il y a un moratoire sur le commerce en Afrique du Sud, mais ça (les cornes) continuent de sortir d'Afrique du Sud», a ajouté la ministre lors d'un point presse.
Un moratoire sur la vente de cornes depuis 2009
La vente de cornes de rhinocéros est frappée d'un moratoire depuis février 2009 en Afrique du Sud. Edna Molewa a reçu en janvier --avec six mois de retard-- un rapport complet sur la conservation des rhinocéros, non divulgué à l'opinion mais dont la ministre a distillé une partie jeudi. Le rapport recommande ainsi la création d'un Fonds national pour le rhinocéros. En revanche, le décornage systématique des rhinocéros est présenté comme une option «uniquement viable pour de petits cheptels déjà protégés par ailleurs par d'autres mesures de sécurité». Concernant l'élevage commercial en réponse à la forte demande de cornes en Asie, où on lui prête des vertus curatives non démontrées, il semble urgent d'attendre ou de préparer les esprits. «Les recommandations du rapport sur (...) l'élevage commercial du rhinocéros seront débattues plus en détail (...) en raison de ses implications vastes et complexes, notamment les soucis de gestion génétique et l'impact d'une expansion à grande échelle», a précisé le ministère de l'Environnement dans son communiqué.
Concernant le commerce international de cornes, il ne pourrait reprendre sans un accord à la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées d'extinction (CITES). Pour l'heure, lors de la prochaine réunion de la CITES à Bangkok en mars, l'Afrique du Sud n'entend pas proposer la levée du moratoire sur la corne. Elle a toutefois engagé des discussions avec des partenaires commerciaux potentiels, parmi lesquels le Vietnam ou la Chine, sur la viabilité d'un tel commerce. D'importants propriétaires de réserves animalières sud-africaines ont fait des stocks de cornes et spéculent sur le jour où le moratoire sera levé. Actuellement vendue au marché noir, la corne de rhinocéros peut atteindre 60.000 dollars (46.000 euros) le kilo, presque deux fois plus que le prix de l'animal lui-même dans les transactions entre parcs «Jusqu'à présent le taux de mortalité n'a pas dépassé le taux de gestation ou le taux de natalité (des rhinocéros) mais nous surveillons ça», a également précisé jeudi un haut fonctionnaire du ministère sud-africain de l'Environnement Fundisile Mketani.
Un moratoire sur la vente de cornes depuis 2009
La vente de cornes de rhinocéros est frappée d'un moratoire depuis février 2009 en Afrique du Sud. Edna Molewa a reçu en janvier --avec six mois de retard-- un rapport complet sur la conservation des rhinocéros, non divulgué à l'opinion mais dont la ministre a distillé une partie jeudi. Le rapport recommande ainsi la création d'un Fonds national pour le rhinocéros. En revanche, le décornage systématique des rhinocéros est présenté comme une option «uniquement viable pour de petits cheptels déjà protégés par ailleurs par d'autres mesures de sécurité». Concernant l'élevage commercial en réponse à la forte demande de cornes en Asie, où on lui prête des vertus curatives non démontrées, il semble urgent d'attendre ou de préparer les esprits. «Les recommandations du rapport sur (...) l'élevage commercial du rhinocéros seront débattues plus en détail (...) en raison de ses implications vastes et complexes, notamment les soucis de gestion génétique et l'impact d'une expansion à grande échelle», a précisé le ministère de l'Environnement dans son communiqué.
Concernant le commerce international de cornes, il ne pourrait reprendre sans un accord à la Convention internationale sur le commerce des espèces menacées d'extinction (CITES). Pour l'heure, lors de la prochaine réunion de la CITES à Bangkok en mars, l'Afrique du Sud n'entend pas proposer la levée du moratoire sur la corne. Elle a toutefois engagé des discussions avec des partenaires commerciaux potentiels, parmi lesquels le Vietnam ou la Chine, sur la viabilité d'un tel commerce. D'importants propriétaires de réserves animalières sud-africaines ont fait des stocks de cornes et spéculent sur le jour où le moratoire sera levé. Actuellement vendue au marché noir, la corne de rhinocéros peut atteindre 60.000 dollars (46.000 euros) le kilo, presque deux fois plus que le prix de l'animal lui-même dans les transactions entre parcs «Jusqu'à présent le taux de mortalité n'a pas dépassé le taux de gestation ou le taux de natalité (des rhinocéros) mais nous surveillons ça», a également précisé jeudi un haut fonctionnaire du ministère sud-africain de l'Environnement Fundisile Mketani.
Avec AFP
20minutes.fr
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