(CRI 18/02/2013)
Seuls, les Etats sahélo-sahariens ne peuvent ni contenir ni
vaincre le terrorisme qui menace leur région comme le cancer, a déclaré le
président tchadien Déby Itno en clôturant le sommet extraordinaire tenu samedi
dans la capitale tchadienne.
La gangrène terroriste a prospéré sur le terreau
de la faiblesse des moyens des Etats de la CEN-SAD, de la misère de certaines de
leurs populations et de la crédulité de leurs jeunesses, a constaté le chef de
l'Etat tchadien qui assure la présidence en exercice de la CEN-SAD.
La
vague du terrorisme sur le Mali doit agir, selon lui, comme un déclic et doit
leur nous faire prendre conscience de la faiblesse de leurs Etats pris
individuellement et de la précarité de leurs moyens de lutte.
"Certes,
nous devons une infime reconnaissance à la France, mais nous ne pouvons pas nous
complaire dans cette incapacité à assurer notre propre sécurité un demi siècle
après nos indépendances", a martelé le président Déby.
Il a ajouté que
les Etats sahélo-sahariens ont l'impérieuse nécessité de mutualiser leurs
efforts pour faire face à tous les périls. Ils seront moins vulnérables en se
dotant d'une structure en charge de la paix et de la sécurité.
En se
dotant d'une structure en charge de la paix et de la sécurité, la CEN-SAD
apporte une première réponse à cette lacune. "Mais cette réponse ne doit pas
théorique. Il n'est plus question pour nous de créer une structure vide de sens,
sans aucune prise sur nos réalités", a prévenu le président en exercice de la
CEN-SAD.
Il a exhorté le Commissaire à la Paix et à la Sécurité de
l'Union Africaine, présent aux assises de N'Djaména, à rendre effective et
opérationnelle la Force d' intervention rapide du continent. "C'est
une question de fierté africaine", a-t-il conclu.
2013-02-17 17:15:34
xinhua
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