(TF1 18/02/2013)
Dans un journal sud-africain, une ancienne connaissance
d'Oscar Pistorius raconte avoir téléphoné à l'athlète aujourd'hui accusé du
meurtre de sa petite amie, quelques jours avant le drame.
"On se demande
quel rôle a joué l'incroyable pression à laquelle Oscar était tout le temps
soumis". Dans une interview publiée lundi par le quotidien The Star de
Johannesburg, l'ancien principal du lycée de Prétoria où allait Oscar Pistorius
raconte la "pression incroyable", que subissait, selon lui, le coureur
sud-africain aujourd'hui accusé du meurtre de sa petite amie. "J'espère
seulement qu'il y aura des circonstances atténuantes. J'espère que c'est un
accident, et pas un meurtre de sang-froid. Mais ce ne sera jamais plus comme
avant. Une icône est tombée", a déploré Bill Schroder ancien directeur de
l'établissement privé de Pretoria, Boy's High School.
Selon le journal,
Bill Schroder a eu Oscar Pistorius au téléphone quelques jours avant le meurtre
de Reeva, abattue chez lui de 4 balles de 9mm, alors qu'il souhaitait faire
appel à la générosité du sportif pour une collecte de fonds pour son ancienne
école. "Il a dit que son don sera relativement petit en ce moment car il venait
d'acheter une nouvelle maison à Johannesburg. Il était très enthousiaste à
l'idée de déménager. Sa vie sociale est là (...) c'était donc plus pratique. Il
envisageait de garder un appartement à Pretoria du lundi au vendredi où il
s'entraîne. Il travaillait dur et se réjouissait de participer à une compétition
en Australie dans quelques semaines", a-t-il ajouté.
Ni hauts talons, ni
boucles d'oreilles
Le coureur sud-africain, 26 ans, est entré dans
l'histoire de l'athlétisme mondial aux jeux Olympiques de Londres de 2012, en
devenant le premier champion paralympique double amputé après la naissance à
s'aligner dans les épreuves pour les valides. Il était sous les feux de la rampe
depuis l'âge de 17 ans. Selon The Star, Pistorius n'a mentionné le nom de sa
petite amie avec Bill Schroder. "Il n'évoquait jamais ses petites amies avec
moi. Je savais qu'il avait du succès avec les femmes car il était beau et
charismatique", a indiqué celui-ci, cité par le journal.
De son côté,
l'ancien joueur de foot Marc Batchelor, proche d'une ex-liaison d'Oscar, a
conduit le journal The Star dans un restaurant de Johannesburg portant encore la
trace sur un mur d'un impact de balle tirée par Pistorius il y a seulement deux
semaines. Pistorius aurait fait comme si de rien n'était, et la version donnée
aux clients a été qu'une bouteille de gaz avait explosé. Selon Marc Batchelor,
la relation entre Pistorius et cette ancienne liaison Samantha Taylor n'avait
pas été très heureuse, celle-ci se plaignant qu'il conduise à 220 km/h sans
daigner ralentir malgré ses supplications, ou que le sportif lui interdise de
porter des hauts talons et des boucles d'oreille.
"Pourquoi notre jolie
petite fille est morte comme ça"
Selon la presse sud-africaine, c'est un
Oscar Pistorius peut-être drogué qui aurait sauvagement abattu sa petite amie
aux premières heures de la Saint-Valentin, s'aidant même d'une batte de cricket.
Une version toujours démentie par la famille. (Lire : Affaire Pistorius: le
récit d'une dispute qui a viré au drame)
De son côté, la famille
Steenkamp est sortie du mutisme qu'elle observait depuis que le corps de leur
fille leur a été rendu vendredi à Port Elizabeth. "Tout ce que nous avons à
faire est de surmonter cette mort horrible, de la digérer. Tout ce que nous
voulons ce sont des réponses, des réponses à pourquoi notre jolie petite fille
est morte comme ça", a déclaré sa mère, June Steenkamp, dans une interview
publiée par The Times et le Sowetan. L'oncle de la victime, Mike, a aussi
souligné que la famille était "confiante que la justice suivra son cours" tout
en sachant que cela ne ramènerait pas Reeva en vie.
Mis en ligne le
18 février 2013 à 08h17, mis à jour le 18 février 2013 à 08h37
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