lundi 18 février 2013

Kenya : Mwaï Kibaki veut sa Silicon Valley africaine (

(Agence Ecofin 18/02/2013)
(Agence Ecofin) - Le gigantesque projet piloté par le président Mwaï Kibaki permettra d’envisager le futur des TIC et des nouvelles technologies au Kenya avec sérénité. Il sera officiellement lancé le 23 janvier 2013.
A 60 km de Nairobi au Kenya et à 50 km de l’aéroport international Jomo Kenyatta, une nouvelle ville futuriste verra le jour : la Konza Technology City. Une ville de 2000 hectares qui nourrit l’ambition d’être le berceau des nouvelles technologies dans le pays et dans la sous-région. Une Silicon Valley à l’africaine. Coût de réalisation 850 milliards de shillings soit environ 7,5 milliards d’euros.
Ce vaste parc technologique, qui sera installé au Malili Ranch situé à la fois à Machakos et à Makueni, sera prêt, d’après le chronogramme, dans 20 ans. Selon le ministère de l’Information et la Communication, ce projet sera officiellement lancé le 23 janvier 2013 par le président Mwaï Kibaki en personne.
Le projet comprend plusieurs composantes : des buildings, des centres high tech et des parcs technologiques, un campus universitaire, des infrastructures de transport, un centre d’affaires, des hôpitaux de référence, etc. Les banques, les entreprises de l’économie numérique sont associées ou invités à participer à ce projet. L’objectif global étant de faire du Kenya le hub numérique de l’Afrique toute entière.
A côté de ce vaste projet, dans son plan stratégique de développement des TIC, à l’horizon 2017, le Kenya envisage de créer 500 compagnies spécialisées dans les TIC et 50 000 emplois. Le secteur des TIC, à l’horizon 2017, participera à hauteur de 25% au PIB.
« Au Kenya, nous sommes pleinement engagés à utiliser la science, la technologie et l’innovation pour l’intérêt de notre peuple. La vision 2030 et notre nouvelle constitution reconnaissent explicitement le rôle crucial à jouer par la science, la technologie et l’innovation comme une fondation majeure pour le développement national durable et équitable et pour la compétitivité globale », explique le président Mwaï Kibaki.
Beaugas-Orain Djoyum pour le magazine Réseau Télécom Network No 59
Libres propos
Mwaï Kibaki : « L’Afrique a un besoin urgent de technologies innovantes » « L’Afrique connaît actuellement une croissance rapide. Il y a un besoin urgent de technologies innovantes pour stimuler cette croissance vers un autre niveau. En effet, pour faire face à la concurrence dans le marché mondial, nous devons être capables de développer des technologies qui permettront d’instaurer la révolution industrielle de l’Afrique. C’est un impératif, car une industrialisation rapide constitue la clé pour relever de nombreux défis pressants de l’Afrique, notamment la pauvreté, les inégalités et le sous-emploi. En dépit des progrès accomplis, beaucoup reste encore à faire pour s’assurer que l’Afrique devienne un hub global pour les innovations. Une stratégie importante à cet égard est le besoin urgent de contrôler et d'inverser la fuite des cerveaux hors du continent. Certains des plus brillants fils et filles d’Afrique travaillent dans des pays étrangers et nous devons les attirer pour qu’ils rentrent à la maison. Pour cela, j'invite les gouvernements, les institutions universitaires et de recherche, ainsi que le secteur privé, à mettre en place des politiques, des infrastructures de recherche et de développement qui permettront d'attirer et de retenir nos meilleurs scientifiques et chercheurs.» Mwaï Kibaki, le 03 avril 2012 à Naïrobi


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