(Le Monde 05/02/2013) Mille huit cents soldats de l'armée tchadienne sont entrés
dans la ville de Kidal, l'ancien fief des groupes islamistes dans le nord du
Mali, pour "la sécuriser", a indiqué mardi 5 février le ministère français de la
défense.
"Les Français poursuivent quant à eux le contrôle de l'aéroport
grâce au renfort de deux sections parachutistes" : quelques dizaines d'hommes,
du 1er RCP basés à Pamiers (Ariège). Selon la même source, les soldats français
déployés au Mali dans le cadre de l'opération Serval sont désormais près de 4
000.
Les frappes aériennes massives qui se sont par ailleurs poursuivies
ces derniers jours dans la région de Kidal "ont permis le traitement de 25
objectifs", "principalement des dépôts logistiques et des centres
d'entraînement", dans les zones d'Aguelhok et Tessalit, indique la Défense.
Près de 3 800 soldats africains, dont un peu plus de 2 000 de la Mission
internationale de soutien au Mali (Misma), sont également présents au Mali et
doivent encore être renforcés dans les semaines à venir. Le Tchad s'est engagé à
fournir 2 000 soldats, qui ne font pas partie de la Misma, mais agissent en
coordination avec elle.
Kidal, à 1 500 km de Bamako, a longtemps été le
bastion d'Ansar Eddine. Mais, avant même l'arrivée dans la nuit du 29 au 30
janvier de soldats français qui ont pris le contrôle de l'aéroport, elle était
passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, groupe
dissident d'Ansar Eddine) et du Mouvement national pour la libération de
l'Azawad (MNLA, rébellion touareg). Ces deux groupes avaient dit refuser
l'entrée de troupes maliennes en ville avant qu'une négociation politique ne
soit engagée avec Bamako.
Selon Paris, c'est dans la région de Kidal,
dans le massif montagneux des Ifoghas, que seraient détenus les sept otages
français au Sahel.
Le Monde.fr avec AFP | 05.02.2013 à 12h46 • Mis à jour le
05.02.2013 à 12h58
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Monde
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