(Huffingtonpost 08/02/2013)
INTERNATIONAL - La France a payé une rançon d'environ 17
millions de dollars pour la libération de quatre otages français enlevés au
Niger en 2010 et probablement détenus au nord du Mali, affirme une ancienne
ambassadrice des États-Unis à Bamako dans un entretien exclusif à iTélé diffusé
vendredi.
"Il y a deux ans, Aqmi a pris des Français en otages dans une
mine d'uranium au nord du Niger, et pour faire libérer ces otages la France a
payé une rançon d'environ 17 millions de dollars", déclare dans cette interview
Vicki J. Huddleston, qui fut ambassadrice au Mali de 2002 à 2005.
"Les
rançons, comme toutes les rançons, ont été payées indirectement. Elles ont
terminé entre les mains du gouvernement malien et ensuite elles sont retournées,
du moins une partie, aux salafistes", a-t-elle ajouté."Je suppose que la plupart
des gens étaient au courant, notamment l'Algérie", a-t-elle encore
dit.
L'ambassadrice, aujourd'hui à la retraite, a également été
responsable des affaires africaines au département d'Etat. L'entretien a eu lieu
jeudi en duplex entre Albuquerque (Nouveau-Mexique) et Washington, selon iTélé.
Interrogée sur l'intervention française au Mali, Vicki J. Huddleston a
soutenu l'opération. "Je pense que la France a sauvé le Mali [...]
L'intervention en France l'a empêché de devenir un État
terroriste".
Guéant nie en bloc
Interrogé également sur iTélé,
Claude Guéant, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et ancien ministre de
l'intérieur, a nié en bloc les allégations. "L'Etat français n'a jamais donné
d'argent pour la libération d'otages. La France n'a jamais rien payé, c'est tout
ce que je peux dire. La France n'a jamais payé de rançon".
Sept otages en
tout
Les quatre otages pour lesquels une rançon a été versée selon la
diplomate ont été enlevés à Arlit (Niger) le 16 septembre 2010. Deux autres
otages français ont été enlevés à Hombori (Mali) le 24 novembre 2011 et un autre
le 20 novembre 2012 près de Kayes (Mali).
Les sept otages seraient
détenus, au nord du Mali, dans le massif des Ifoghas, vaste zone de montagnes et
de grottes où selon des experts et des sources de sécurité, une bonne partie des
chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés.
Des
soldats français et tchadiens sont arrivés jeudi soir à Aguelhok, dans l'extrême
nord-est du Mali, dans la région de Kidal qui constitue le dernier fief des
groupes islamistes armés, près de la frontière algérienne.
La vidéo
diffusée par les ravisseurs des quatre otages enlevés au
Niger:
http://www.huffingtonpost.fr/2013/02/08/otages-au-sahel-la-france-racon-millions-dollars-liberer-otages_n_2642911.html?utm_hp_ref=france
Le
HuffPost/AFP | Publication: 08/02/2013 07:33 CET | Mis à jour: 08/02/2013 10:45
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