La Coupe d'Afrique des Nations 2013 en est à mi-parcours. Avant les quarts de finale, qui débutent demain samedi, Footafrica365.fr vous propose un bilan du premier tour. Suivez le guide.
Un peu moins de buts qu’en 2012…
49. C’est le nombre de buts inscrits lors des 24 matchs du premier tour. Si la moyenne des réalisations (2,1 par rencontre) n’a rien de déshonorant, le chiffre est en assez net recul par rapport à l’édition précédente. En 2012, au Gabon et en Guinée Equatoriale, les filets avaient déjà tremblé à 61 reprises au même stade de l’épreuve. Les deux 0-0 du premier jour, à Johannesburg, dans le groupe A auront donné le ton d’une première journée placée sous le signe de la prudence. Les choses se sont heureusement débridées par la suite.
L’Afrique de l’Ouest en force
Sur les huit qualifiés pour les quarts de finale de la CAN 2013 figurent sept équipes de l’Afrique de l’Ouest : Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Ghana, Mali, Nigeria et Togo. L’Afrique du Sud, pays organisateur, sauve l'honneur de l'Afrique australe. Toutes les autres zones du continent ne sont pas représentées. Si l’on excepte la présence, habituelle, du pays organisateur au second tour, la zone UFOA peut bomber le torse. Seuls les Bafana Bafana sont en mesure de la priver d’un titre continental qui les fuit depuis 1994, et la victoire du Nigeria en Tunisie.
Le Maghreb en berne
Trois petits matchs et puis s’en vont. Les sélections du Maghreb, qualifiées toutes les trois pour la première fois depuis 2004, n’auront pas fait long feu. Pourtant bien partie en battant l’Algérie (1-0) grâce à un exploit de Youssef Msakni, la Tunisie a ensuite pris l’eau contre la Côte d’Ivoire (3-0), avant d’être incapable de battre le Togo malgré un arbitrage généreux. Le penalty manqué dans les dernières secondes par Khaled Mouelhi restera longtemps en travers de la gorge des supporters des Aigles de Carthage, mais la Tunisie n’a pas montré assez de qualités pour prétendre aller plus loin. Dans la même poule, l’Algérie a présenté un fond de jeu intéressant mais a trop tardé à sortir du mutisme offensif pour espérer quoi que ce soit. Enfin, le Maroc s’est avéré conforme au portrait qu’en avait brossé son sélectionneur Rachid Taoussi, à savoir une équipe en construction. Le meilleur est sans doute à venir pour ces Lions de l’Atlas, mais cela fait neuf ans qu’ils n’ont plus franchi le premier tour. Presqu’une éternité.
La Zambie, tenant indigne
Avec trois nuls en trois matchs, la Zambie a échoué à se qualifier pour le second tour de la CAN 2013. Avec pratiquement le même groupe, Hervé Renard n’a pas réussi à réinstaurer la dynamique magique de 2012. Au point de rentrer à Lusaka prématurément. Une grosse déception pour les tenants du trophée, qui ne défendront pas leur couronne continentale plus avant. Ce cas de figure ne s'était plus présenté depuis 1992. Cette année-là, au Sénégal, les Algériens, vainqueurs deux ans plus tôt, étaient rentrés à la maison après n'avoir pris qu'un point lors des deux matchs du premier tour. Vainqueurs de l'édition 1994, les Super Eagles du Nigeria avaient renoncé à défendre leur titre en Afrique du Sud en 1996.
Le Cap-Vert, surprise à relativiser
Présentée comme une surprise, la qualification du Cap-Vert en est-elle vraiment une ? Meilleure équipe du groupe A au classement mondial de la FIFA avant le coup d'envoi du tournoi, les Requins Bleus ont réussi à sortir de cette poule assez homogène. Puissance montante au niveau continental, le petit archipel lusophone (500.000 habitants), plus petit pays à avoir disputé une CAN, bénéficie du travail patient de Lucio Antunes, coach local aussi rigoureux que charismatique. Déjà, les partenaires de Nando Neves avaient raté de peu la qualification pour l'édition 2012. Leur succès sur le Cameroun (2-0, 1-2) avait montré que leur présence dans le Top 16 africain n’était pas due au hasard. Leur parcours au premier tour (2 nuls, 1 victoire) montre que les Requins Bleus ont en plus appris à voyager. La surprise, s’il faut en trouver une, est plus à chercher du côté du Burkina Faso, premier de sa poule après des qualifications moyennes et un billet décroché au bout d’un temps additionnel long comme le bras face à la Centrafrique.
Des Bafana Bafana à l’équilibre précaire
Victorieuse du groupe A avec 5 points en 3 matchs, l’Afrique du Sud (une seule victoire sur ses onze derniers matchs en phase finale) n’a pas pour autant levé tous les doutes. Dévastateurs quand ils accélèrent, capable d’être à la fois rapides et précis, les Bafana Bafana de Gordon Igesund jouent encore trop par à-coups, fragilisés qu’ils sont par une défense hésitante. Leur emprise sur le match n’est généralement qu’épisodique. Les forces de cette équipe, outre le soutien du public ? Son gardien de but, Itumeleng Khune (Kaizer Chiefs), qui est sans doute le meilleur du tournoi, l’esprit de corps de joueurs capables de se dépasser et de dépasser leur fonction (à l’image du défenseur Siyabonga Sangweni, auteur de la moitié des buts de son équipe) et un sélectionneur expérimenté, Gordon Igesund, connaissant le football sud-africain comme sa poche.
Patrick Juillard, à Rustenburg (Rédaction Football365/FootSud)
sport365.fr
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