(Le Figaro 06/10/2011)
Une nouvelle plainte avec constitution de partie civile a été déposée par deux organisations non gouvernementales pour que l'enquête sur les "biens mal acquis" de trois chefs d'Etat africains en France soit étendue à d'éventuelles acquisitions récentes, ont annoncé aujourd'hui ces ONG.
L'enquête a récemment révélé que le patrimoine en France de ces chefs d'Etat africains s'était enrichi ces trois dernières années de nouvelles acquisitions - oeuvres d'art et voitures de luxe - dans des conditions financières que la justice veut éclaircir.
Fin 2010, les ONG Transparency International France (TIF) et Sherpa ont obtenu l'ouverture d'une information judiciaire sur le patrimoine de Denis Sassou Nguesso du Congo, de Teodoro Obiang Nguema de Guinée équatoriale, du défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo Ondimba et de leurs proches en France.
La première plainte des deux ONG pour recel de détournement de fonds publics datant de mars 2007, les acquisitions mises au jour après cette date ont fait l'objet d'une demande d'extension de la saisine par les juges, qui leur a été refusée par le parquet de Paris, celui-ci préférant ouvrir une enquête préliminaire disjointe.
TI France et Sherpa ont dénoncé dans ce refus "une nouvelle illustration des risques liés à l'immixtion du pouvoir politique dans les affaires politico-financières sensibles", dans un communiqué. Selon eux cette plainte avec constitution de partie civile vise ces faits nouveaux qui "font notamment apparaître de possibles opérations de blanchiment".
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