dimanche 10 février 2013

Bonne gouvernance en Afrique : De grands efforts réalisés par de nombreux pays

JOHANNESBURG - Les travaux de l’atelier préparatoire du 10ème anniversaire du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) ont été clôturés hier à Johannesburg, en Afrique du Sud, avec plusieurs recommandations. Celles-ci permettraient à l’organisme de l’Ua de mieux mener sa politique de veille, d’alerte et de bonne gouvernance sur le continent.
Le directeur général du secrétariat du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep), Assefa Shifa, a salué les efforts réalisés par des chefs d’Etat africains pour améliorer la gouvernance dans leur pays. « Le Maep continuera à soutenir ces efforts à travers ses plans d’évaluation », a affirmé M. Shifa qui s’est félicité de l’engagement de la société civile, des médias et des conseillers nationaux de la bonne gouvernance à accompagner le Maep dans sa politique d’évaluation des performances de bonne gouvernance des pays africains. Il présidait la cérémonie clôturant les travaux de l’atelier préparatoire du 10ème anniversaire du Maep.
Le but de cet atelier, a-t-il précisé, « était de susciter les débats sur les bonnes pratiques que nous devons présenter durant cette année de notre anniversaire. Nous allons profiter de 2013 pour demander le renforcement de nos structures nationales et plaider pour que les partenaires du Maep, c’est-à-dire la société civile, soit davantage financée par les Etats membres ». Il a rappelé que seuls 6 pays donnent régulièrement des financements à la société civile dans le cadre du Maep. A l’en croire, l’année 2013 sera marquée, en plus de cet atelier, d’un colloque, les 25 et 26 mai à Addis-Abeba, où des chefs d’Etat ou leurs représentants, les membres de la société civile et les journalistes viendront débattre sur les perspectives du Maep.
Le directeur du secrétariat du Maep a remercié le Pnud pour son soutien financier à l’organisation de cet atelier. « Ceci démontre votre engagement à soutenir la bonne gouvernance et le développement socio-économique du continent », a-t-il signifié au représentant de l’organisme africain. Il a rappelé que la Banque africaine de développement (Bad) s’est aussi engagée à soutenir le mécanisme durant cette année commémorant ses 10 ans d’existence au service du peuple africain.
Soutien du Pnud et de la Bad
Toutefois, les participants ont relevé l’absence du point focal de la bonne gouvernance du Sénégal auprès du Maep. « Pour le Sénégal, les nouvelles venant de ce pays sont rassurantes parce que le nouveau ministre de la Bonne gouvernance travaille sur la question. Nous aurons bientôt un point focal du Maep venant de ce pays », a rassuré Dalmar Jama, membre du secrétariat du Maep. Le Sénégal fait partie des pays qui ont mis en place ce mécanisme. Malheureusement, les choses ne bougent pas à un rythme souhaité. Jusqu’ici, aucun rapport n’a été produit dans ce pays depuis la création de cet organisme. « Avec la nomination du ministre de la Bonne gouvernance chargé de nommer un point focal, nous avons un bon espoir », a soufflé un responsable du Maep.
Le directeur du Centre de recherches ouest-africain, Ousmane Sène, a invité les Etats africains à installer dans leur pays des commissions nationales de bonne gouvernance et de leur donner les moyens de leurs missions. Auparavant, les membres de la société civile et les journalistes ont présenté les rapports de leurs travaux de la veille où ils ont énuméré quelques besoins qui leur permettraient de mieux vulgariser les activités du Maep à travers le continent africain.
Par Eugène KALY
lesoleil.sn
 
 

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