(Le Pays 03/08/2011)
L’acte de vandalisme perpétré sur la tombe du président du Faso, Thomas Sankara, et dont nous avons fait cas la semaine dernière dans nos colonnes (cf. « Le Pays » n°4917 du 28 juillet 2011), n’en finit pas de faire parler de lui. Après l’indignation et les condamnations de la veuve Mariam Sankara, du porte-parole du gouvernement burkinabè et de bien d’autres personnes, l’on se demande aujourd’hui qui peut bien avoir posé un tel acte. Nous étions aussi à ce questionnement lorsque nous avons appris deux versions sur les auteurs probables de l’ignominie. La première, qui émanerait d’un des gardiens du cimetière de Dagnoen, veut que l’acte ait été commis dans la nuit du 26 au 27 juillet.
Selon cette version, le gardien qui était de service la nuit des faits a entendu aux environs de 23h un bruit dans le cimetière du côté des tombes des suppliciés du 15 octobre 1987. Et au moment où il se dirigeait vers la source du bruit, deux personnes ont pris la fuite dans l’obscurité et se sont évanouies dans la nature en passant par-dessus le mur de clôture du cimetière. La deuxième version concernant cette affaire veut que la partie de la tombe du père de la révolution burkinabè où se trouve l’épitaphe ait été simplement démolie par un fou du quartier Dagnoen.
A ce que l’on dit, ce malade mental effraie par les armes blanches qu’il porte, et terrorise certains riverains du cimetière qu’il n’hésite pas à lapider, jusque dans leur cour, avec son lance-pierre. Quelle est la réalité dans cette affaire ? L’enquête en cours nous situera peut-être.
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