(Le Parisien 22/08/2011)
«Le régime de Kadhafi montre des signes d'agonie. Le peuple libyen est en train de montrer que l'aspiration universelle à la dignité et à la liberté est bien plus forte que la poigne de fer d'un dictateur», et celui-ci doit se rendre à la raison. Dans un communiqué, Barack Obama, en vacances dans la station balnéaire de Martha's Vineyard, a également appelé les rebelles libyens, qui sont entrés dans Tripoli dimanche, à respecter les droits de la population, préserver les institutions de l'Etat et marcher vers la démocratie.
Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'OTAN, qui fédère les opérations militaires en Libye depuis février dernier, estime que «plus tôt Kadhafi réalisera qu'il ne peut vaincre son propre peuple, mieux ce sera, afin que la population libyenne n'ait pas à voir davantage de sang versé et à subir d'autres souffrances».
Réagissant au début de l'offensive de Tripoli, Nicolas Sarkozy a, dimanche soir, « (exhorté) le colonel Kadhafi à éviter à son peuple de nouvelles souffrances inutiles en renonçant sans délai à ce qui lui reste de pouvoir et en ordonnant immédiatement à celles de ses forces qui lui sont encore loyales de cesser le feu, de déposer les armes». Pour le président de la République, la chute du Guide «ne fait désormais plus de doute», écrit-il dans un communiqué.
Au contraire, le président vénézuélien Hugo Chavez, qui soutient le régime libyen depuis le début du soulèvement, a condamné les gouvernements d'Europe et les Etats-Unis qui «sont en train de détruire Tripoli sous les bombes» dans un discours à Caracas. «Les gouvernements d'Europe, pas tous, (...) et le gouvernement soit-disant démocrate et démocratique des Etats-Unis (...) sont en train de commettre un massacre là-bas» sous prétexte de sauver des vies «pour s'emparer d'un pays et de ses richesses», a condamné ce proche de Kadhafi.
De son côté, la Chine, qui a de gros intérêts économiques en Libye, a déclaré «respecter le choix du peuple libyen et espèrer un retour rapide de la stabilité en Libye». «La Chine est prête à oeuvrer avec la communauté internationale et jouer un rôle positif dans la reconstruction future de la Libye», ajoute le ministère chinois des Affaires étrangères. Pékin a ces derniers mois intensifié ses contacts avec la rebellion libyenne, qu'elle avait reconnu en juin comme «interlocuteur important». Au Conseil de sécurité de l'ONU, Pékin s'était abstenu lors du vote en mars ouvrant la voie à des frappes aériennes contre la Libye. Elle avait toutefois condamné ces frappes à plusieurs reprises.
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Publié le 22.08.2011, 07h35
Mise à jour : 11h50
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