(Afriquinfos 25/08/2011)
35.000 kilomètres de nouvelles routes devraient être bitumées à l'horizon 2020, soit une moyenne arithmétique de 350 kilomètres par an, a annoncé mercredi le ministre des Travaux publics (MINTP) camerounais, Bernard Messengue Avom, à l'ouverture du premier forum national de la route, à Yaoundé.
"La route occupe une place centrale dans le développement de notre pays, et son absence ou son mauvais état est aussitôt relevé comme l'une des principales causes de la pauvreté et de la misère de nos concitoyens", a déclaré Bernard Messengue Avom.
Le gouvernement camerounais signale une perte progressive du patrimoine routier, malgré l'accroissement des moyens budgétaires mobilisés chaque année.
"Sur un total de 52.743 kilomètres de routes, seuls un peu plus de 54% sont en état bon ou passable", a-t-il précisé.
Cet état a conduit à l'organisation du premier forum national de la route, du 24 au 26 août. Les participants, au rang desquels des bailleurs de fonds, les responsables des collectivités décentralisées, et des représentants des organismes intervenant dans le secteur routier (..), vont proposer au gouvernement des solutions pour l'amélioration de l'offre en infrastructures routières, avec notamment l'entretien et la réhabilitation du réseau existant, son extension, et la mise en place des mesures nécessaires au développement des performances du secteur des travaux publics (..)
Pour atteindre ces objectifs, l'Etat camerounais a entrepris des réformes visant à mieux structurer le secteur routier en lui donnant un cadre juridique, institutionnel et réglementaire adéquat. Dans le registre des innovations apportées, on cite la création et la réhabilitation en cours d'un parc de matériel de génie civil (MATGENIE) pour résoudre les problèmes de déficit de matériel dans le secteur routier, la création et la réhabilitation récente d'un laboratoire national de génie civil (LABOGENIE), afin de garantir la qualité des ouvrages routiers.
On mentionne par ailleurs le vote et la promulgation de la loi sur la décentralisation de certaines tâches de l'entretien routier, afin d'améliorer le suivi et la maîtrise de l'état du réseau routier au niveau local. Il y a également le vote et la promulgation en 2006, de la loi sur la protection du patrimoine routier, la création en 2005, d'un conseil national de la route, instance de consultation, de concertation et de coordination de tous les acteurs impliqués dans l'activité routière.
Enfin, un plan directeur routier, ainsi qu'une stratégie du secteur du bâtiment et travaux publics ont été adoptés en 2006, afin de servir de boussole dans la programmation des interventions sur le réseau routier national.
Le secteur routier est un domaine clé depuis les enquêtes menées en 1996, en vue de l'élaboration du Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). Le Document de stratégie pour la croissance et l'emploi élaboré en 2009, a aussi consacré le réseau routier comme l'un des principaux leviers devant permettre de doper la croissance économique au Cameroun.
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