(Xinhuanet 02/05/2011)
OUAGADOUGOU -- Les syndicats burkinabés ont déclaré dimanche accorder une période de grâce au nouveau Premier ministre Luc Adolphe Tiao avant que son équipe ne réponde aux revendications des travailleurs.
"Le Burkinabé par nature est très tolérant. Nous pensons lui accorder ce délai de grâce surtout que c'est un qui est sorti de nos rangs", a déclaré le président du mois des centrales syndicales, Mamadou Nama, lors d'un meeting des militants syndicaux tenu pour marquer la Fête du travail.
Soulignant que le nouveau Premier ministre a été un des fondateurs du syndicat de l'information, M. Nama a précisé qu'ils l'observeront et en temps utile "nous lui diront ce que nous pensons".
M. Nama a aussi déclaré aux militants que la mobilisation ne doit pas faiblir, car plusieurs points de revendications restent à satisfaire pour une société plus juste et meilleure.
Ces revendications, a-t-il dit, feront l'objet de négociations avec le gouvernement dès la semaine prochaine.
Avant le meeting, les centrales syndicales et les syndicats autonomes ont remis au ministre du Travail leur cahier de doléances, qui comprennent entre autres le relèvement des salaires de 30%, la baisse du prix du carburant et du riz et la suppression des monopoles.
Selon M. Nama, une marche prévue à cet effet n'a pas eu lieu parce que la sécurité des militants n'était pas assurée.
M. Nama a fait part aux travailleurs des 10 mesures prises par le gouvernement Tiao le 28 avril dernier et qui répondent en partie aux revendications des syndicats.
Il a cependant souligné que des attentes demeurent, citant entre autres le relèvement des salaires de 30%, la baisse du prix du carburant, du ciment, du riz et la suppression du monopole pour tous ces produits.
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