(Xinhuanet 02/02/2011)
NIAMEY -- Le premier tour des élections présidentielles et les législatives se sont déroulés normalement lundi dans l'ensemble du pays, sans aucun incident majeur.
Quelque 6,7 millions d'électeurs nigériens sont allés aux urnes, depuis lundi matin à travers l'ensemble du territoire national, pour les élections législatives et le premier tour de l'élection présidentielle. Le double scrutin se déroule globalement dans le calme, ont constaté des observateurs.
Le taux de participation a dépassé les 50% dans le monde rural, tandis que dans certains centres urbains, tels que Maradi, Zinder, Tillabéry et Tahoua, le taux de participation varie entre 40 à 50%. A Niamey, le taux est le plus faible où il varie selon les communes de 30 à 40%, selon la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) du Niger.
Pour les élections présidentielles, dix candidats sont en compétition : Amadou Boubacar Cissé de l'UDR-Tabbat, Hama Amadou de Moden/FA-Lumana Africa, Mahamadou Issoufou du PNDS-Tarayya, Mme Bayard Mariama Gamatié du Ra CINN-Hadin'kay et Seyni Oumarou du MNSD-Nassara, Mahamane ousmane de la CDS-Rahama, Issoufou Ousmane Oubandawaki de l'ARD-Adaltchi-Mutuntchi, Cheffou Amadou du RSD-Gaskiya, le candidat indépendant Abdoulaye Amadou Traraoré et Moussa Moumouni Djermakoye.
Parmi les dix candidats il y a trois qui sont les grands favoris:
Mahamadou Issoufou du PNDS-Tarayya, né en 1952 à Dandadji (Illéla) région de Tahoua, ingénieur de formation. Mahamadou Issoufou a occupé plusieurs postes dans sa carrière professionnelle et politique : ancien directeur des mines, secrétaire général, puis directeur des exploitations, technique à la SOMAIR de 1974 à 1992. Le 23 décembre 1990, il a été élu Secrétaire Général du PNDS-Tarayya et investi candidats aux élections présidentielles du 27 février 1993. Il a occupé les fonctions du Premier Ministre pendant la 3ème République, régime AFC de 1993 à 1994, et du Président de l'Assemblée Nationale de 1995 à 1996. Mahamadou Issoufou est l'opposant historique au Niger pendant plus de 15 ans.
Seyni Oumarou du MNSD-Nassara, âgé de plus de 60 ans, est diplômé en comptabilité et gestion. Il a travaillé à Niger-Afrique, dans la société Nigérienne d'Electricité (NIGELEC) et dans l'Entreprise de Transformation de Papier (ENITRAP) de 1972 à 1990. En 1991, Seyni Oumarou se lance dans la carrière politique. Il a été successivement conseiller Spécial à la primature en 1995, ministre du Commerce en 1999, puis ministre du Commerce, du Transport et de l'Industrie et ministre d'Etat chargé d'équipement de 1999 à 2007, Premier ministre, chef de gouvernement de la 5ème République de 2007 à 2010 et président de l'Assemblée Nationale de la 6ème République de 2010 à 2011. Seyni Oumarou a été élu Président du MNSD-Nassara au congrès extraordinaire du 21 février 2009 à Zinder, puis investi candidats aux élections présidentielles au titre du parti au congrès ordinaire du 7 Août 2010 de Tillabéry.
Hama Amadou du Moden/FA Lumana Africa, né en 1950 à Youri (Kollo), région de Tillabéry. Il est titulaire d'un diplôme de directeur administratif. Hama Amadou a occupé plusieurs postes de responsabilité : directeur général, Président du conseil d'administration des sociétés d'Etat de 1978 à 1995, puis directeur de cabinet du Président du Conseil Militaire Suprême, chef de l'Etat, le Général Seyni Kountché, puis du Général Ali Saibou de 1985 à 1987, Premier ministre, chef de gouvernement de 1995 à 1996, puis de 1999 à 2007. Il était président du MNSD-Nassara de 2002 à 2009, parti qu'il quitte suite à des problèmes politiques avec ses compagnons politiques. Hama Amadou adhère au parti Moden/FA Lumana Africa en juin 2011, parti qui l'a investi aux élections présidentielles de 2011.
Seyni Oumarou et Hama Amadou sont tous dans l'Alliance pour la Réconciliation National (ARN), regroupant les six candidats parmi les dix à savoir : Seyni Oumarou, Hama Amadou, Mahamane Ousmane, Amadou Boubacar Cissé, Cheffou Amadou et Issoufou Ousmane Oubandawaki. Cette alliance a vu le jour le 25 janvier 2011, suite à l'éclatement de la CFDR, coalition qui a combattu le régime de Mamadou Tandja.
Vu la particularité de l'électorat nigérien, il est difficile qu'un candidat gagne les élections présidentielles dès le premier tour. Seul les jeux d'alliances peuvent permettre à un candidat d'être élu à l'issu du deuxième tour. A cet effet il est très probable que c'est l'un des deux candidats membre de l'ARN qui passera au deuxième tour qui sera élu le premier Président de la 7ème République.
Par Zabeirou Souley
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