(Afriscoop 02/02/2011)
Le Premier ministre du président Alassane Dramane Ouattara a annoncé, mardi au cours d’ une conférence de presse à Ouagadougou que l’option militaire est toujours d’actualité, mais que cette position ne remet pas en cause la médiation de l’Union africaine.
Restant dans la logique de la communauté internationale devant l’obstination du président sortant Laurent Gbagbo à ne pas quitter le pouvoir, Guillaume Soro se félicite des conclusions des travaux du dernier sommet de l’Union africaine qui a reconnu à l’unanimité la légitimité du pouvoir d’Alassane Dramane Ouattara.
Le Premier ministre Soro a également salué l’initiative du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de constituer un panel de cinq chefs d’Etat africains pour mener une ultime médiation de sortie de crise.Cependant, Guillaume Soro ne donne aucune chance de réussite au panel des chefs d’Etat, car le président Gbagbo avec qui il a collaboré pendant trois ans, est allé trop loin pour reculer.
« La situation dramatique que vive les populations ne saurait perdurer », a laissé entendre le chef de gouvernement de Alassane Dramane Ouattara, pour qui une opération militaire est la seule voie pour abréger la souffrance de ses compatriotes.
Selon M. Soro, les jours de M. Gbagbo sont comptés, car celui- ci a perdu la quasi-totalité du pouvoir tant politique, diplomatique, économique et même militaire, si on s’en tient aux nombreux ralliements d’officiers et soldats ivoiriens au camp Alassane Ouattara.
Malgré l’impasse actuelle, le Premier ministre d’Alassane Ouattara se dit confiant et demande au peuple ivoirien la patience. Il se dit sceptique quant à l’aboutissement de la démarche du panel des chefs d’Etat à convaincre le président Gbagbo de quitter le pouvoir pacifiquement.
« Ceux qui ne connaissent pas encore le président Gbagbo lui accorde le bénéfice de la bonne foi », a fait remarquer M. Soro, ajoutant qu’il faut laisser les autres (médiateurs) faire leur propre avec Gbagbo avant de venir rejoindre le camp d’Alassane Ouattara dans sa position première.
Le camp du président élu Alassane Ouattara est prêt à une éventuelle utilisation légale de la force militaire pour rétablir la légitimité en Côte d’Ivoire. « Nous sommes dans une marche pénible et difficile, mais qui heureusement est irréversible, car Gbagbo partira », a-t-il soutenu.
Rappelant que la patience a des limites, le Premier ministre Soro a demandé de faire confiance au président et au gouvernement de Côte d’Ivoire qui agiront en temps opportun et en toute légitimité.
« C’est important d’avoir la légitimité et de rester coller au droit international et c’est un langage qui n’est pas compris par la population ivoirienne qui comprendra demain, la raison de la patience », a conclu M. Soro.
Le 16e sommet de l’Union africaine qui s’est achevé lundi, rappelle-t-on, a désigné un panel de cinq chefs d’Etat qui vont tenter de mettre à la crise. Il s’agit des chefs d’Etat de Mauritanie, du Burkina, de Sud Afrique, de Tanzanie et de Tchad.
Ils doivent présenter d’ici un mois, des décisions contraignantes pour le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara. (Xinhua)
mercredi 2 février 2011 par L’Agence de Presse Xinhua
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