Mamadou Tandja a affiché sa détermination à "parachever" la mise en place de toutes les institutions prévues par sa nouvelle Constitution dont un Sénat, un Conseil de la Jeunesse et la chefferie traditionnelle. Après dix ans de pouvoir, Mamadou Tandja a obtenu une prolongation de son mandat à l’issue d’un référendum constitutionnel le 4 août.
Son deuxième quinquennat, qui expirait initialement le 22 décembre, a été prolongé d’au moins trois ans. Ce référendum, boycotté par l’opposition, lui a valu de nombreuses critiques internationales, d’autant qu’il avait auparavant dissous le parlement et la Cour constitutionnelle, opposés à son projet.
L’organisation d’élections législatives le 20 octobre, très contestées et boycottées par l’opposition, a entraîné la suspension du Niger par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et l’Union européenne a suspendu son aide au développement. Les États-Unis ont également pris des sanctions diplomatiques et économiques.
Un dialogue direct entre pouvoir et opposition a été entamé le 21 décembre à Niamey sous les auspices d’un médiateur de la Cedeao, l’ex-dirigeant nigérian Abdulsalami Abubakar. Suspendu le 24 décembre en raison des fêtes de Noël et reporté deux fois, ce dialogue n’a toujours pas repris.
Cependant, une source proche de l’opposition a affirmé mardi que le médiateur s’était entretenu séparément lundi avec les deux camps pour leur notifier qu’il "s’apprêtait à rédiger sa feuille de route pour une sortie de crise". Abdulsalami Abubakar s’est entretenu lundi avec le président Tandja, selon la télévision d’État.
Publié le 14-01-2010 Source : malijet.com Auteur : en-afrique.info
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