jeudi 28 janvier 2010

CAN 2010 : La CAF rompt le silence sur l’attaque de Cabinda

Plusieurs semaines après l’attaque de Cabinda où le bus de la sélection togolaise avait été mitraillé par des rebelles, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, s’est enfin ouvert à la presse sur ce drame. Tenant un langage ferme, il a indiqué que la CAF ne se laissera pas intimider par les terroristes.


Pour la première fois depuis l'attaque meurtrière du 8 janvier contre l'équipe togolaise, le président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, a évoqué cette affaire devant les médias.
Lors de son point de presse, Issa Hayatou tout en condamnant cet acte, a indiqué que la CAF ne se laissera pas intimider par le terrorisme. «La CAF ne cèdera jamais face au terrorisme. Le terrorisme n'aura jamais le dessus, nous ne l'accepteront jamais», a-t-il martelé.
Issa Hayatou a rappelé que le drame n'était pas le premier du genre. «Onze athlètes israéliens avaient été assassinés aux Jeux Olympiques de 1972. Est-ce que cela avait arrêté les JO ?» a-t-il demandé.
Toutefois, le président de la CAF a reconnu avoir reçu des menaces émanant d'un groupe basé en Suisse, qui affirmait représenter le Front de libération de l’enclave de Cabinda (FLEC), le mouvement rebelle que l'on rend responsable de l'attaque du 8 janvier.
Cet aveu qui corrobore les propos du secrétaire général de la Fédération internationale de football associé (FIFA), Jérôme Valcke, qui avait déclaré le 18 janvier dernier que la CAF était avertie des menaces qui pesaient sur l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Mais Issa Hayatou n'avait pas vu là une raison d'annuler la Can. «Vouliez-vous que nous disions au gouvernement angolais d'arrêter le tournoi parce qu'un petit groupe nous a envoyé une note?», s’est-t-il interrogé.
«La CAN est un symbole pour le continent africain et je ne vois aucune raison de regretter d'avoir organisé le tournoi en Angola. Même si certains avaient averti que les rebelles indépendantistes du FLEC pourraient tenter de perturber le tournoi», a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, il a souligné que «ce qui s'est passé s'est produit en dehors de la ville de Cabinda. Rien n'est arrivé dans la ville même, que le gouvernement angolais a mise à notre disposition».
Après le drame, le premier ministre togolais Gilbert Houngbo avait rappelé les joueurs, qui avaient pourtant souhaité rester en Angola et participer au tournoi. Après leur retour au Togo, certaines sources avaient déclaré que la CAF aurait disqualifié les Eperviers.
Mais Issa Hayatou a tenu à ce que les choses soient claires. «Nous ne les avons pas disqualifiés, nous avons simplement pris note de leur départ. Nous espérions qu'ils resteraient, mais nous respectons leur décision», a-t-il conclu.
Alors qu’il se rendait à Cabinda où les Eperviers devaient entrer en compétition le 11 janvier dernier dans le cadre de la CAN, le bus qui transportait la sélection togolaise a été criblé de balles le 8 janvier par les forces FLEC.
Le chauffeur angolais du bus, l’entraîneur adjoint des Eperviers et un attaché de presse ont été tués. On dénombrait également plusieurs blessés parmi les joueurs. Après cet évènement malheureux, le Togo avait décidé de se retirer de la compétition, où il était logé dans le groupe B avec la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Burkina Faso.

Publié le 28-01-2010 Source : BBC Afrique Auteur : Gaboneco

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