Contrairement à ce qui se passe au sein de la mouvance présidentielle où les membres du gouvernement créent des partis de façon tous azimuts et les députés Fcbe entretiennent des malentendus, les partis de l’opposition réunie au sein de l’Union fait la Nation (Un) se consolident de jour en jour malgré leurs difficultés. Le dernier signal fort qu’ils ont donné est la rencontre tenue la semaine dernière au domicile du président Soglo pour décider des assises du 30 et 31 janvier qui vont servir de cadre à la désignation du candidat unique pour la prochaine présidentielle.
Pendant que la mouvance évolue en rang dispersé, l’opposition se consolide et se donne de plus en plus de chances pour remporter la bataille des élections présidentielles de 2011. A quelques mois des échéances fatidiques, la mouvance présidentielle est complètement en perte de vitesse. Le rejet du budget exercice 2010 par des députés de la mouvance présidentielle, la création tous azimuts de partis politiques par des membres du gouvernement en dépit de l’existence de Fcbe et de l’Umpp sont des preuves du malaise profond qui secoue la majorité présidentielle.
Boni Yayi pourra-t-il rempiler dans cet imbroglio ? N’est-il pas urgent pour le chef de l’Etat de réorganiser sa troupe afin de la mettre en ordre de bataille pour les présidentielles de 2011 au regard de ce qui se passe au niveau du camp d’en face qui est plus que jamais déterminé à le faire partir ? En tout cas, les membres de l’Un ne veulent pas du tout perdre du temps.
En dépit des difficultés rencontrées sur ce chantier gigantesque de désignation d’un candidat unique, le Prd, la Rb , le Psd, le Madep et Force Clé ne se lassent et ont d’ailleurs à cet effet donné de la voix une fois encore la semaine dernière. Nicéphore Soglo, Amoussou Bruno, Adrien Houngbédji, Séfou Fagbohoun, Lazare Sèhouéto et autres vont choisir leur candidat unique à la fin du mois de janvier 2010.
Si dans les rangs de la mouvance présidentielle, cette information de désignation de candidat unique ne déchante pas encore les barons, les leaders de l’Un eux prennent de l’avance sur le temps, parce que une fois le choix du candidat unique fait, le plus dur serait ainsi fait. Il s’agira pour le reste tout simplement pour les leaders de ces partis politiques réunis au sein de l’Un de convaincre leur électorat de porter leur choix sur ce candidat unique.
Cette organisation n’est pas encore notée au sein de la mouvance présidentielle où beaucoup de poids lourds sont encore indécis sur la position qu’ils auront à tenir lors des prochaines présidentielles. L’exemple du G5 à l’assemblée nationale est là, sans oublier certains anciens membres du gouvernement, certains anciens préfets et autres cadres qui ont eu à occuper de hautes responsabilités sous le régime du changement.
S’il est vrai que le chef de l’Etat œuvre pour ne pas subir le sort de Soglo en 1996, il n’est pas moins vrai que jusque-là, il n’a pas encore mis en œuvre la stratégie qui lui permettra d’éviter ce sort. Et à cette allure, Boni Yayi risque de se faire surprendre par l’opposition comme c’était le cas en 1996. Ce serait comme le dit l’adage « Jamais un sans deux ».
Publié le 27-01-2010 Source : Le Matin Auteur : sonangon.net
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