Arrivé tôt ce matin du jeudi 21 janvier dans la capitale, Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine (UA) a reçu un à un les représentants de toutes les parties impliquées dans la crise politique malgache. Il a d’abord accueilli les représentants de la mouvance Andry Rajoelina ou plutôt deux délégués de cette mouvance, Norbert Lala Ratsirahonana et Ny Hasina Andriamanjato. En sortant, ils ont donné l’impression de ne pas être rassuré de leur rencontre avec Jean Ping.
Dans la foulée, Jean Ping a accueilli le Premier ministre de consensus issu des accords et de la charte additionnel d’Addis-Abeba. Puis le Premier ministre de la Haute autorité de transition, le colonel Camille Vital qui a déclaré à la presse que la seule solution rapide de sortie de crise est l’organisation d’élections dans les meilleurs délais, en somme les élections du 20 mars qu’il a la charge de mettre en œuvre et de conduire à terme.
Les deux co-présidents de la Transition, Dr. Emmanuel Rakotovahiny et Fetison Rakoto Andrianirina ont discuté par la suite avec l’émissaire de la communauté internationale qui a ensuite été reçu en audience par le président de la HAT, Andry Rajoelina.
Apparemment et si l’on se réfère à la déclaration officielle du porte parole de la présidence de la HAT et à une lettre pour Jean Ping, la mouvance Andry Rajoelina et le président de la HAT avec elle, ne sont pas favorables à partager le pouvoir avec quiconque car cela créerait des troubles et des blocages a-t-on compris (voir par ailleurs la lettre et la déclaration officielle). Seules les élections peuvent être consensuelles et inclusives selon les points de vue de ceux qui détiennent déjà le pouvoir et ne veulent pas s’en défaire.
Dans l’après-midi, le président de la Commission de l’UA a de nouveau accueilli d’autres hôtes, en l’occurrence, les représentants des trois mouvances de Maputo III (Marc Ravalomanana, Zafy Albert et Didier Ratsiraka). La rencontre a duré environ deux heures.
Interrogé par les journalistes, Jean Ping n’a pas été très bavard. Il a fait comprendre qu’il était en train de travailler pour trouver la solution de sortie de crise et que les travaux continuent ce vendredi 22 janvier. En tout cas, les positions des deux camps sont claires : d’un côté on réclame le retour à ce qui a été convenu depuis Maputo et Addis-Abeba ; et en face, on ne veut parler que des élections du 20 mars. Bref, la route est encore chaotique pour cette sortie de crise conventionnelle et inclusive.
Publié le 22-01-2010 Source : madagascar-tribune.com Auteur : en-afrique.info
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