La question qui se pose maintenant ce n’est pas celle de savoir si oui ou non le remaniement du gouvernement Muzito aura lieu. C’est plutôt celle de savoir quand et comment. Plusieurs raisons appellent des changements au sein de l’exécutif national, rapporte radiookapi.net
Quatre ministres ont quitté le gouvernement Muzito pour des raisons diverses. André Philippe Futa de l’Economie nationale et Commerce, décédé ; Barthélemy Botswali des Affaires sociales révoqué ; Joseph Ititiyo de la Recherche scientifique, nommé à la CEPGL (Communauté économique des Etats des Grands Lacs), et…Tous ces ministres n’ont pas encore été remplacés. Cela doit se faire. Et selon des sources, des tractations sont déjà engagées pour pourvoir à ces remplacements sur base, il va de soi, des accords qui régentent la coalition gouvernementale.
« Des tractations vont se poursuivre pour que nous puissions reprendre nos droits ", déclare un dirigeant de la Codeco qui prend acte du limogeage de son représentant au gouvernement. Même son de cloche à L’Udemo qui annonce la poursuite des concertations pour « préserver le fruit des accords », c’est-à-dire, pourvoir au remplacement de Joseph Ititiyo, ancien ministre de la Recherche scientifique.
En plus de la raison de remplacement pour combler les vides laissés, il y a également les exigences d’efficacité qui imposent des changements au sein de l’exécutif national. En effet, le gouvernement congolais est appelé, notamment, à une gestion plus efficiente des ressources du pays pour atteindre le point d’achèvement du processus PPTE (Pays pauvres très endettés). Et pour cela, il va falloir revoir la taille du gouvernement à la baisse (la structure actuelle comprend 54 membres) et réduire son train de vie. Voilà un autre exercice auquel l’on s’emploie dans les tractations en cours, selon des sources proches de la primature.
Equation CNDP
Autre question à régler, l’équation CNDP. L’ex-mouvement rebelle attend aussi son intégration dans les institutions publiques, conformément aux accords de paix de Goma signés en mars 2 009. A en croire certaines sources, le Congrès national pour la défense du peuple qui s’est mué en parti politique et a amorcé son implantation dans la ville de Kinshasa, réclamerait cinq postes ministériels au sein de l’équipe Muzito II. D’autres ex-groupes armés, signataires comme le CNDP des accords de paix de Goma ne sont pas en reste. Et d’après des indiscrétions, c’est l’équation CNDP et autres ex-groupes armés qui ferait traîner l’aboutissement des tractations à un remaniement pourtant imminent et irréversible.
Publié le 18-01-2010 Source : congolplanete.com Auteur : congolplanete.com
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