L'atelier de lancement du processus de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation de forêt en République du Congo (Redd) a eu lieu du 20 au 21 janvier, à Brazzaville. À l'issue de celui-ci, les participants ont déploré l'imprécision dans la définition du concept de « forêt », spécifique de la République du Congo.
Lors des échanges qui ont eu lieu après les exposés, les préoccupations suivantes ont pu être dégagées : le manque d'harmonisation des positions des pays de bassin du Congo sur les questions du carbone ; le souci de l'implication de la société civile et des populations locales et autochtones dans le processus d'élaboration et de mise en œuvre des projets de développement ; la capacité des pays en développement à s'approprier le processus d'élaboration et de mise en œuvre Redd.
En réponse à ces préoccupations, les propositions suivantes ont été formulées : le renforcement du rôle de la commission des forêts d'Afrique centrale dans les négociations internationale ; le choix d'un scénario de référence adapté au contexte de la République du Congo, notamment le scénario historique ajusté ; la mise en place par la société civile d'une plate-forme technique capable de participer efficacement au processus Redd ; la publication dans les plus brefs délais des textes juridiques ; le développement de partenariats pour le renforcement des capacités techniques des parties prenantes au processus Redd.
Le représentant résident de la Banque mondiale a félicité le Congo, qui a mis en place la coordination nationale bien avant la conférence de Copenhague. Il a indiqué que le lancement du processus Redd devrait permettre, en République du Congo, de bénéficier de 3,4 millions de dollars US, provenant du fonds de partenariat pour le carbone forestier, afin de financer ce projet.
Le ministre du Développement durable, de l'économie forestière et de l'environnement, Henri Djombo, a rappelé les attentes des pays en développement, après la quinzième Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques - à Copenhague, en décembre 2009 -, notamment sur les questions liées à la vulnérabilité de leurs populations face aux effets néfastes des changements climatiques. Aussi a-t-il rappelé l'engagement de la République du Congo, au niveau de la sous-région, dans la gestion durable des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale, devenant ainsi le laboratoire d'expérimentation de la gestion durable des forêts en zones tropicales.
Le processus Redd, a-t-il dit, devrait permettre de contribuer aux efforts internationaux d'atténuation des changements climatiques et asseoir un développement économique et humain durable afin de prémunir les populations des incidences néfastes du réchauffement climatique global.
Publié le 23-01-2010 Source : brazzaville-adiac.com Auteur : brazzaville-adiac.com
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