Les responsables de l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH) étaient face à la presse le jeudi 21 janvier 2010. Il était question de la situation de l’UIDH et de l’état des droits de l’Homme en Afrique.
La situation à l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH) et particulièrement celle des travailleurs a dominé les échanges entre les responsables de cette institution et la presse le 21 janvier dernier. En effet, une rencontre entre l’employeur et les travailleurs licenciés a eu lieu le 20 janvier. L’employeur a décidé de payer 50% des arriérés de salaires.
Lors de la conférence de presse, le président de l’UIDH, M. Brahima Koné a fait savoir que l’institution s’engage à payer le reliquat des travailleurs dans les meilleurs délais possible. Il est revenu sur les difficultés que rencontre l’Union et cela est dû ; dit-il, au manque de ressources avec un seul bailleur de fonds.
Le budget de fonctionnement mensuel, indique M. Brahima Koné, est un peu plus de 3 millions de F CFA et le bailleur de fonds souhaite que l’UIDH investisse beaucoup plus dans les activités. Ce qui a motivé l’organisation du congrès extraordinaire de Bamako en juillet 2009 pour une réforme à travers les statuts et le règlement intérieur.
Les congrès des 18, 19 et 20 mars 2010 vont revenir et procéder au renouvellement des instances. Le licenciement des travailleurs a un caractère économique, explique le président de l’UIDH pour qui les statuts le permettent. M. Brahima Koné dit avoir rencontré le personnel pour lui expliquer la situation mais malheureusement, confie-t-il, les travailleurs ont décidé d’aller en justice.
Le président d’honneur de l’UIDH, M. Halidou Ouédraogo et le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré, déplorent que le problème de l’UIDH soit transféré devant la justice, souhaitant que le règlement à l’amiable prenne là-dessus. Au sujet de l’état des droits de l’Homme en Afrique, le président de l’UIDH, M. Brahima Koné, a énuméré tout un chapelet de violations de ceux-ci.
Le tableau est sombre aujourd’hui, souligne-t-il et les mauvais élèves sur le continent ne manquent pas. Il relève que la liberté d’expression est fortement hypothéquée et les exemples sont légion avec les condamnations, agressions et tentatives d’assassinats et assassinats, actes de violence, de harcèlement de confrères au Cameroun, au Tchad, en Tunisie, en Mauritanie.
D’autres actes sont perpétrés contre des dirigeants d’associations de droits de l’Homme. M. Brahima Koné résume cela en relevant que "la mauvaise gouvernance, le refus de la part de nombreux dirigeants de satisfaire aux exigences de l’Etat de droit et leur volonté de se maintenir à tout prix au pouvoir à travers des élections truquées, le tripatouillage des constitutions, la culture de l’impunité, l’adoption de lois liberticides pour museler la presse et d’autres violations graves des droits humains constituent un véritable frein à la démocratie et au développement durable véritable. "
Il n’a manqué de parler de son pays le Mali qui n’est pas un bon élève en matière de respect des droits de l’Homme. Sur le cas du Burkina, le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré a indiqué que la situation n’est pas celle que tout le monde souhaite.
Le sinistre du 1er septembre 2009 a révélé, dit-il, l’incapacité du gouvernement burkinabè à promouvoir le droit au logement. Chrysogone Zougmoré a avoué la tentative de tripatouiller la Constitution et si elle est modifiée comme le veut le CDP, "il faudra trouver un médiateur pour le Burkina", fait-il savoir, ajoutant les exemples des exécutions extrajudiciaires. Le Ghana et le Botswana ont été cités par les conférenciers comme de bons élèves en matière de respect des droits de l’Homme sur le continent.
Publié le 22-01-2010 Source : lepays.bf Auteur : lepays.bf
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