Le gouvernement gabonais a annoncé, jeudi 14 janvier, la levée du couvre-feu en vigueur à Port-Gentil depuis début septembre, à la suite des violences postélectorales. Au cours du Conseil des ministres de jeudi, il a été 'décidé la levée du couvre-feu dans toute la ville de Port-Gentil', la capitale économique du Gabon, déclare le communiqué lu par le porte-parole du gouvernement sur la chaîne de télévision publique RTG1.
Le gouvernement a pris cette décision après avoir 'noté avec satisfaction le comportement exemplaire dont les [habitants] de Port-Gentil ont fait montre' pendant les fêtes de fin d'année, d'après le communiqué. L'interdiction de circuler était en vigueur depuis le 3 septembre 2009. Elle a d'abord été appliquée de 20 heures à 6 heures, puis allégée de trois heures (23 heures à 6 heures) deux semaines plus tard 'au regard du climat de normalisation progressive constaté à Port-Gentil', selon les explications du gouvernement à l'époque.
Le couvre-feu avait été instauré après les violences et les pillages qui ont secoué du 3 au 6 septembre la ville, l'un des fiefs de l'opposant Pierre Mamboundou arrivé deuxième à l'élection présidentielle du 30 août, selon les résultats définitifs. Les troubles, qui ont fait trois morts d'après le gouvernement, au moins cinq selon l'opposition, avaient éclaté à l'annonce des résultats du scrutin donnant victorieux Ali Bongo Ondimba et contestés par la plupart des autres candidats. Ali Bongo, fils du défunt président Omar Bongo, a prêté serment à la mi-octobre.
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