Le Tchad et le Soudan ont réaffirmé samedi, à l'issue de deux jours de pourparlers à N'Djamena, leur engagement à cesser tout soutien à leurs mouvements rebelles respectifs, selon un communiqué des autorités tchadiennes.
Au cours de discussions menées vendredi et samedi par des délégations des deux pays, la partie soudanaise "a réitéré son engagement à neutraliser les forces hostiles (au Tchad) se trouvant au Soudan", a indiqué le ministère tchadien des Relations extérieures dans un communiqué transmis à l'AFP.
La délégation tchadienne a pour sa part "informé la partie soudanaise des mesures prises par le gouvernement tchadien mettant un terme à toute présence, tout soutien et toute action hostiles des rebelles soudanais contre le Soudan à partir du Tchad", indique le texte.
"Le gouvernement tchadien est disposé à permettre à toutes les parties présentes au processus de normalisation entre le Tchad et le Soudan, y compris le gouvernement soudanais, de venir constater sur le terrain l'absence de toute présence hostile au Soudan en territoire tchadien", est-il également précisé.
Les autorités tchadiennes ont envoyé la semaine dernière une délégation ministérielle à l'est du Tchad pour rencontrer Khalil Ibrahim, chef de la principale rébellion soudanaise du Darfour (ouest), le Mouvement pour la justice (JEM), a dit à l'AFP un diplomate tchadien qui a requis l'anonymat. "Il a été demandé à Khalil Ibrahim et son commandement de quitter sans délai le Tchad", selon ce diplomate.
Vendredi, une source proche du ministère tchadien des Relations extérieures avait indiqué à l'AFP que les discussions engagées vendredi entre les deux pays porteraient notamment sur la création d'une "force mixte" pour empêcher "toute incursion rebelle à la frontière commune" aux deux pays.
Le Tchad et le Soudan entretiennent depuis plusieurs années des relations chaotiques et s'accusent mutuellement de complaisance envers leurs mouvements rebelles respectifs.
Les deux voisins sont pourtant liés par une série d'accords sur le contrôle de leurs frontières pour empêcher les infiltrations de rebelles tchadiens venant du Soudan et de rebelles soudanais venant du Tchad, mais tardent à les appliquer. Ils ont signé en mai au Qatar un accord de réconciliation prévoyant notamment la réactivation de ces pactes.
En octobre, ils ont affirmé, lors de la venue d'une délégation soudanaise à N'Djamena, vouloir "coopérer" pour le retour d'une "paix définitive".
A son tour, une délégation tchadienne conduite par le ministre des Relations extérieurs Moussa Faki Mahamat s'est rendue en décembre à Khartoum, où elle a rencontré le président soudanais Omar el-Béchir pour discuter des "problèmes de sécurité".
Publié le 11-01-2010 Source : tchadactuel.com Auteur : tchadactuel.com
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