dimanche 10 janvier 2010

CAN 2010 : Un match de folie pour lancer le tournoi


Endeuillée par l’attaque meurtrière dont a été victime la délégation togolaise vendredi, la Coupe d’Afrique des nations a retrouvé des couleurs dimanche grâce à un match d’ouverture complétement délirant entre l’Angola et le Mali. Alors que les Palancas Negras menaient 4-0 à un quart d’heure de la fin dans un stade de Luanda en délire, les Maliens ont réussi l’impensable en arrachant un match nul (4-4) dans les arrêts de jeu. Sans faire oublier le drame vécu par les Eperviers, qui ont quitté l’Angola (sans renoncer officiellement à participer au tournoi), cette fête du football a remis le ballon au centre d’une CAN partie pour être très particulière.Une fête aux allures de défaite pour le Mali pendant la majeure partie du match, tellement la supériorité angolaise était criante.
Données battues d’avance ou presque devant les Aigles de Mahamadou Diarra et Kanouté, les « Antilopes noires » ont d’emblée imprimé leur patte à la partie en imposant un pressing haut qui poussait les Maliens à la faute technique. Flavio a logiquement fait la différence avec deux têtes gagnantes (37e et 42e) sur des centres de Gilberto et Mabinda. Puis deux penalties marqués par Gilberto (67e) et Manucho (4-0, 74e) mettaient les Palancas negras sur la voie royale d’une troisième victoire angolaise dans un match de Coupe d’Afrique. Mais Keita, entré en jeu à la place d’un Maïga inexistant (35e), sonnait une révolte à laquelle personne ne pouvait croire (79e). Un deuxième but de Kanouté opportuniste (88e) adoucissait la défaite malienne, avant que le même Keita (90e+3) n’insuffle un peu plus de suspense aux derniers instants.
Dans les dernières secondes, c’est Yatabaré qui réduisait le public angolais au silence, et offrait à son entraîneur Stephen Keshi le bonheur inattendu d’un match nul miraculeux (4-4). « Je ne peux pas m’expliquer cette fin de match », a pesté en revanche son homologue Manuel Jose, totalement bouleversé. « J’ai dit aux joueurs de garder le ballon, mais personne ne m’a écouté, ils étaient totalement perdus. (…) Depuis que je suis dans le foot, je n’ai jamais vu ça ».

lemonde.fr

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