(Afreekelection 20/08/2011)
La décision d’aller aux législatives sans biométrie, prise mardi dernier par le Président Ali Bongo Odimba, n’est pas du goût de la Société civile gabonaise. Elle y voit une volonté de «fraude électorale à grande échelle».
Dans un communiqué rendu public ce vendredi, les organisations de la Société civile gabonaise, réunies au sein de la coalition « Ca suffit comme ça » dénoncent la décision prise par le Président Gabonais de tenir les législatives sans recourir à la biométrie. Elles estiment que cette décision «impopulaire qui va à l’encontre des normes de bonne gouvernance démocratique», n’obéirait qu’à une logique. Celle de mettre en place «un système de fraude et de trafic électoral à grande échelle».
La coalition «Ca suffit comme ça» en appel à des «pressions» de la part de la Communauté internationale en vue de «contraindre le Gouvernement gabonais à accepter la transparence électorale». Elle a en outre exigé que la durée du mandat présidentiel soit réduite à cinq ans, renouvelable une fois et le retour à des scrutins à deux tours.
En signe de protestation contre le refus de l’utilisation de la biométrie dans les prochaines échéances électorales, l’opposition a suspendu depuis le mois de juillet dernier sa participation aux travaux de la Commission Electorale Nationale Autonome (Cénap).
Le Président gabonais Ali Bongo Odimba a annoncé mardi la tenue des prochaines législatives sans la biométrie. Indiquant que la Cour constitutionnelle ayant refusé le report des législatives d’octobre 2011 à l’année prochaine pour permettre l’introduction de la biométrie, il ne pouvait que s’y conformer, entant que «garant de la Constitution gabonaise». Il a invité les autres acteurs politiques à se «soumettre aux lois qui gouvernent le pays».
Elisée Bolougbeu
Chef du Service politique et Rédacteur en chef afreekelection.com
E-mail: elisee-bolougbeu@afreekmedia.com
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