"Le commandant qui avait commencé… a commencé. C'était terrible. C'était terrible pour la première fois. La douleur que j'ai ressentie ce jour-là, je ne sais pas si… C'était atroce. Alors pour lui… les gardes, ils étaient là en train d'applaudir, de rire, chanter". Le récit est détaillé, cruel : Lunkengo, 28 ans raconte son viol, par les rebelles de Laurent Nkunda, en République démocratique du Congo. Rue89 a recueilli le témoignage d'hommes victimes de viol : "23,6% des Congolais de l'Est reconnaissent avoir été victimes de violences sexuelles lors des différents conflits qui ensanglantent la République démocratique du Congo depuis 1997 et le coup d'Etat de Laurent-Désiré Kabila (aujourd'hui remplacé par son fils)".
A l'appui d'autres témoignages et de l'analyse du directeur du Refugee Law Project, une association qui soutient les réfugiés et qui s'est spécialisée dans l'aide aux hommes violés, Rue89 évoque la douleur de ces hommes rejetés par leurs proches, sur un continent où "l'homme est considéré comme la personne qui protège, [où] il ne peut peut pas être victime".
L'association pointe le manque de moyens pour aider ces hommes au-delà de la prise en charge médicale. Pour le directeur de Refugee Law Project interviewé dans l'article, ces réfugiés pâtissent de l'absence de reconnaissance internationale : si l'ONU met en place une aide pour le femmes victimes de viol, "à la Mission de l'organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), on ne semble pas être au courant du [cas des hommes violés]", relate Rue89.
lemonde.fr
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