(L'Express 11/04/2011)
Le Parti démocratique du peuple (PDP) du président Goodluck Jonathan devrait sortir moins fort des élections législatives de samedi au Nigeria, selon les premiers résultats rendus publics dimanche.
A 19h00 GMT, un tiers des sièges à la Chambre des représentants avaient déjà été attribués et le PDP en remportait un peu plus de la moitié. Dans la Chambre sortante, le parti présidentiel détenait 77% des sièges.
Le président PDP de la Chambre, Dimeji Bankole, a perdu son siège. La fille de l'ancien président Olusegun Obasanjo doit également abandonner son siège de sénatrice.
Malgré quelques plaintes et contestations dans le Delta et à Abuja, la capitale, et l'explosion de deux bombes samedi dans le Nord-Est, les observateurs jugent que ce scrutin a été le plus équitable organisé depuis des dizaines d'années dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, le plus peuplé du continent.
"Je pense qu'on peut dire que ça a été de vraies élections", a déclaré Kenneth Wollack, président de l'Institut démocratique national (NDI) qui contrôle le déroulement des élections depuis la fin du régime militaire il y a douze ans.
Le PDP au pouvoir a perdu du terrain face au parti d'opposition Action Congress of Nigeria (ACN) dans le sud-ouest du pays et face au Congress for Progressive Change (CPC) dans certaines régions du Nord. Mais il progresse dans plusieurs autres régions.
Ces élections faisaient figure de test pour la capacité du gouvernement à organiser un scrutin crédible malgré la vague de violences qui a entaché la campagne électorale.
Le scrutin, initialement prévu le 2 avril, a dû être reporté à deux reprises pour des raisons de logistique.
L'actuel président part grand favori de l'élection présidentielle qui aura lieu le 16 avril. Le 26 avril, les Nigérians désigneront les gouverneurs des 36 Etats du pays.
La dernière consultation nationale, organisée en 2007, avait été jugée non conforme aux règles démocratiques par les observateurs internationaux.
Matthew Tostevin et Camillus Eboh, Guy Kerivel pour le service français
Par Reuters Part
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