(Xinhuanet 11/04/2011)
ABIDJAN -- Les activités socio-économiques ont repris de façon timide dans plusieurs villes ivoiriennes.
Dans la capitale politique du pays, Yamoussoukro (centre), des habitants ont observé que des acteurs ont commencé à reprendre le chemin de leur travail.
"Les taxis ont commencé à rouler. Les marchés aussi deviennent de plus en plus animés. Dans le secteur informel comme les garages, les ateliers de couture et de menuiserie, le boulot a repris", a dit Alfred Kouassi, un habitant de Yamoussoukro.
"Cependant, l'administration ne fonctionne pas encore. Mais je pense que lundi ce sera chose faite", a-t-il ajouté.
Du côté de la ville portuaire de San-Pedro (sud-ouest), les surfaces commerciales commencent à ouvrir les portes de manière progressive.
"Ici, nous sommes même en avance car il y a un commissariat de police qui a rouvert ses portes. Les policiers sont à leur poste et il enregistrent des plaintes des personnes qui ont perdu leur véhicule ou autre chose", a témoigné Achille Youkou, un enseignant résidant dans la ville.
Si la vie dans la plupart des villes de l'intérieur du pays est devenu normale, la situation à Abidjan est plutôt mitigée.
Samedi, quelques véhicules de transport en commun ont commencé à circuler dans le quartier d'Adjamé (centre) et de Yopougon (quartier pro-Gbagbo), avec à leur bord plusieurs passagers.
A Koumassi et Marcory (sud d'Abidjan), les commerçants ont, de façon timide, ouvert leurs portes, et les habitants ont eu le courage de sortir.
La plupart des habitants interrogé ont formulé l'espoir d'une reprise des activités administratives lundi, y compris les services bancaires.
"Nous sommes enfermés depuis 10 jours. Nous avons besoins de nourriture, d'eau et nous avons surtout besoin d'argent. Alors il faut que les fusils se taisent pour que demain (lundi) nous allions chercher un peu d'argent dans les banques.", a confié dimanche un fonctionnaire qui a requis l'anonymat.
La Côte d'Ivoire se trouve dans la tourmente depuis plus de quatre mois, en raison d'un conflit post-électoral opposant le président investit par le Conseil constitutionnel, Laurent Gbagbo, au président déclaré élu par le Commission électorale et reconnu par l'ONU, Alassane Ouattara.
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