vendredi 4 février 2011

Le vendredi de tous les dangers

(TF1 04/02/2011)
Le mouvement de contestation égyptien espère faire de la journée de vendredi celle qui marquera le départ du président Hosni Moubarak. Les organisateurs espèrent mobiliser, comme le 28 janvier, un million de personnes après la prière musulmane hebdomadaire, en début d'après-midi.
Au 11ème jour de protestations et de violences meurtrières sans précédent en Egypte, de nouvelles manifestations sont prévues vendredi à l'appel du mouvement de contestation qui espère en faire la journée du départ du président Hosni Moubarak. Les organisateurs espèrent mobiliser, comme le 28 janvier, un million de personnes après la prière musulmane hebdomadaire, en début d'après-midi.
L'armée a assuré qu'elle n'ouvrirait pas le feu
Le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, a affirmé jeudi que les chefs de l'armée égyptienne lui avaient "réaffirmé" qu'ils n'ouvriraient pas le feu contre les manifestants, à quelques heures de la manifestation de vendredi. "Dans les discussions que j'ai eues avec leur commandement militaire, ils m'ont réaffirmé qu'ils n'avaient pas l'intention d'ouvrir le feu contre leur propre peuple", a déclaré l'amiral Mullen, chef d'Etat-major interarmes, lors d'une émission télévisée sur une chaîne cablée. Selon la journaliste Christiane Amanpour de la chaîne américaine ABC, le vice-président égyptien Omar Souleimane, rencontré lors d'une interview avec M. Moubarak au Caire, lui a dit que l'armée déployée en renfort n'utiliserait "jamais" la force contre la population.
Les pro-Moubarak "se sont bien comportés"
Les partisans du président égyptien n'ont pas tué de manifestants anti-gouvernementaux au cours des violences qui ont secoué Le Caire, a affirmé jeudi le vice-président égyptien Omar Souleiman à quelques heures de la nouvelle manifestation prévue vendredi. Interviewé sur la chaîne ABC News à propos des tirs qui ont visé les manifestants regroupés sur la place Tahrir, au centre deu Caire, M. Souleiman a affirmé: "Ils se sont bien comporté". "Personne n'a été tué par des tirs d'armes ou des snipers. Impossible", a-t-il ajouté. Les forces armées "n'ont usé d'aucune violence contre" les manifestants, a-t-il encore souligné. "Mais nous leur demandons de rentrer chez eux", a expliqué le vice-président.
Pour l'opposition, le départ du raïs est un préalable
Après avoir rejeté l'appel du régime "illégitime" au dialogue, la confrérie islamiste des Frères musulmans, honnis par le pouvoir, ont estimé que les appels aux négociations "n'influeront pas sur les rassemblements de masse prévus vendredi pour faire tomber le régime". L'opposition, composée également de partis laïques et de mouvements issus de la société civile comme la Coalition nationale pour le changement qui s'est formée autour du prix Nobel de la Paix Mohamed ElBaradei, a fait du départ immédiat de M. Moubarak une condition pour négocier avec le régime. M. Souleimane a estimé que cette demande équivalait à un "appel au chaos" et exhorté les manifestants à quitter la place Tahrir, épicentre de la contestation au Caire.
Des manifestants bravent le couvre-feu dans la nuit
Dans la nuit de jeudi à vendredi, sur la place Tahrir, des milliers de manifestants ont de nouveau bravé le couvre-feu nocturne, campant sous des tentes et se réchauffant autour de feux, après une journée de heurts intermittents entre opposants et partisans de M. Moubarak.
Washington organise le départ de Moubarak?
Le New York Times a assuré que Washington discutait avec des responsables égyptiens des modalités d'un départ immédiat d'Hosni Moubarak et du transfert du pouvoir à un gouvernement de transition dirigé par Omar Souleimane, un projet destiné à recueillir le soutien de l'armée égyptienne. M. Moubarak avait dit mardi qu'il ne se briguerait pas un sixième mandat lors de la présidentielle de septembre mais cette annonce n'a pas apaisé la rue. Ce dernier a assuré sur ABC en avoir "assez d'être président", disant vouloir "abandonner le pouvoir maintenant, mais qu'il ne pouvait le faire de peur que le pays ne sombre dans le chaos".
Violents heurts jeudi
Au moins huit personnes ont été tuées et plus de 800 blessées mercredi et jeudi matin dans de violents heurts entre les deux camps. Plus de 300 personnes ont péri la première semaine de la contestation, selon un bilan non confirmé de 'ONU.
06h47 Les pro-Moubarak n'ont pas tué de manifestants, selon SouleimanLes partisans du président égyptien Hosni Moubarak n'ont pas tué de manifestants anti-gouvernementaux au cours des violences qui ont secoué Le Caire, a affirmé jeudi le vice-président égyptien Omar Souleiman à quelques heures d'une nouvelle manifestation prévue en Egypte.

le 04 février 2011 à 06h46, mis à jour le 04 février 2011 à 07:30
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