jeudi 3 février 2011

Egypte : le Caire «a des allures de lendemain de guerre»

De nouveaux affrontements tôt jeudi sur la place Tahrir au Caire, coeur de la contestation contre le président égyptien depuis 10 jours, ont fait deux tués et plusieurs blessés, selon des témoins sur place, au lendemain d'une journée de violences entre pro et anti Hosni Moubarak qui avait fait au moins trois morts et des centaines de blessés.
C'est le chaos le plus total en Egypte où des affrontements violents opposent depuis mercredi après-midi des pro et des anti-Moubarak. Des manifestants favorables au régime en place ont chargé à dos de chameaux ou à cheval les opposants rassemblés sur la place Tahrir.
10h55. Selon l'AFP, les pro-Moubarak franchissent le cordon de l'armée séparant les deux camps.
10h50. Selon le premier ministre égyptien, des manifestants de la place Tahrir participent au dialogue qui vient de s'ouvrir avec le pouvoir.
10h42. Les violences entre partisans et opposants au président égyptien Hosni Moubarak place Tahrir, vont faire l'objet d'une enquête, a annoncé la télévision publique, citant le Premier ministre Ahmad Chafic.
10h40. La coupure d'internet pendant cinq jours par le gouvernement égyptien devrait avoir coûté à l'Egypte 90 millions de dollars (65 millions d'euros), et son impact pourrait être encore plus important sur le long terme, selon une première estimation publiée jeudi par l'OCDE.
10h38. Les chefs de l'exécutif des cinq plus grands pays européens (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Espagne) condamnent également jeudi «tous ceux qui utilisent ou encouragent la violence» en Egypte
10h36. Dans une déclaration commune Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, David Cameron, José-Luis Zapatero, Silvio Berlusconi, estiment que le «processus de transition doit commencer dès maintenant», car «seule une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie permettra de surmonter les défis auxquels l'Egypte doit faire face aujourd'hui».
10h35. La chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton a appelé jeudi les autorités égyptiennes à traduire en justice les responsables des violences survenues mercredi au Caire entre pro et anti-Moubarak.
10h30. Des manifestants font circuler une liste pour tenter de recenser les personnes dont on est sans nouvelles. «Sur cette liste, j'ai vu déjà 80 noms...», témoigne notre envoyée spéciale.
10h25. Il y a encore énormément de manifestants sur la place Tahrir, qui n'ont pas l'intention de partir, observe notre envoyée spéciale
10h15. C'est une scène étonnante que découvre notre envoyée spéciale à l'entrée de la bouche de Métro Saddat «des manifestants anti-Moubarak ont entassé des cartes du ministère de l'Intérieur, mais aussi des armes qu'ils ont saisi sur leurs adversaires, démontrant qu'il s'agit bien de policiers. Il y a là, pêle-mêle des machettes, couteaux, cutters, poignards...», décrit-elle.
10 heures. Le vice-président égyptien Omar Souleimane a commencé le "dialogue" avec "les partis politiques et les forces nationales", a annoncé jeudi la télévision publique dans un bandeau.
9h50. Selon notre envoyée spéciale au Caire, la place Tahrir «a des allures de lendemain de guerre, raconte-t-elle. On sent que les affrontements peuvent repartir. Certains amassent des pierres, à plusieurs endroits de la place, d'autres utilisent des panneaux de circulation comme boucliers». Des militaires, qui ont mis en place un couloir de protection, sont applaudis par des manifestants anti-Moubarak.
9h20. Les Frères Musulmans appellent au renversement d'Hosni Moubarak, selon Al-Jazeera.
8h45. Selon Al-Jazeera, des bus chargés de militants pro et anti Moubarak se dirigent vers le Caire.
8h30. François Baroin, porte-parole du gouvernement, invite les Français non obligés de rester en Egypte à revenir «dans les meilleurs délais». Sur France Info, le ministre a déclaré : «Nous sommes très choqués, les images d'hier sont spectaculaires», avant d'évoquer des «ferments de guerre civile qui sont en train de se dessiner». «Les voyagistes sont informés et le quai d'Orsay est évidemment à la disposition de nos compatriotes sur place», a-t-il assuré.
8h20. Une forte majorité d'Israéliens estime que la chute du président égyptien Hosni Moubarak aurait un effet négatif pour leur pays et se traduirait par l'arrivée au pouvoir d'un «régime islamiste», selon un sondage publié jeudi par le quotidien Yédiot Aharonot.
8h10. Selon un médecin sur place, quatre personnes ont été tuées jeudi matin par des tirs visant des manifestants hostiles au président Hosni Moubarak sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, portant à sept le nombre de morts au cours de ces dernières 24 heures.
8 heures. Le ministère de la santé livre un nouveau bilan, provisoire, des violences sur la place Tahrir : cinq morts et 836 blessés.
7h30. L'armée procéderait à des arrestations sur la place Tahrir. Selon le journaliste David Botti sur Twitter, «des groupes d'hommes entassent des pierres aux endroits stratégiques de la place Tahrir au Caire...Ils se préparent à de nouveaux affrontements aujourd'hui.»
7 heures. Le bilan des affrontements s'alourdit. Trois personnes auraient été tuées par des tirs visant des manifestants hostiles au président Hosni Moubarak sur la place Tahrir, portant à six le nombre de morts au cours de ces dernières 24 heures, a-t-on appris auprès d'un médecin.
5h30. Selon un photographe de l'AFP, des milliers de manifestants ont passé la nuit sur la place Tahrir. Beaucoup se préparent pour la première prière, alors que d'autres se réchauffaient autour de feux de bois.
5 heures. Des tirs en provenance du pont d'Octobre, où sont positionnés les partisans du président Hosni Moubarak, auraient fait de nombreux blessés, ont encore indiqué ces témoins. La mort de deux manifestants est confirmée. Selon des témoins, des policiers en civil se trouvent parmi les partisans du président égyptien.
Affrontements au Caire : un habitant met en cause «des policiers en civil»
4h30. Washington presse les Américains encore en Egypte de partir «immédiatement».
4 heures. On apprend que deux personnes ont été tuées par des coups de feu tirés contre des manifestants hostiles au régime sur la place Tahrir du Caire, ont rapporté des témoins. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, condamne une violence «choquante» en Egypte auprès du vice-président, Omar Souleiman.
3h50. Des coups de feu sont entendus sur la place Tahrir
0h30. Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, s'est à nouveau entretenu mardi par téléphone avec le ministre de la Défense égyptien, Mohamed Hussein Tantaoui, de la situation en Egypte, a annoncé son porte-parole, Geoff Morrell.

http://www.leparisien.fr/crise-egypte/en-direct-egypte-le-caire-a-des-allures-de-lendemain-de-guerre-03-02-2011-1297967.php
LeParisien.fr
A. D., A. C. avec AFP
Publié le 03.02.2011, 07h22
Mise à jour : 10h58
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Début du dialogue entre pouvoir et "forces nationales"
LE CAIRE - 11h01 - (AFP) - Le vice-président égyptien Omar Souleimane a commencé le "dialogue" avec "les partis politiques et les forces nationales", a annoncé jeudi la télévision publique alors que le mouvement de contestation contre le régime aurait fait au moins 300 morts depuis le 25 janvier selon un bilan non confirmé de l'ONU.
"Début du dialogue entre le vice-président et les partis politiques et les forces nationales", a indiqué la télévision dans un bandeau, sans plus de précision sur les interlocuteurs concernés.
Des manifestants de la place Tahrir, dans le centre du Caire, où sont rassemblés les opposants au président Hosni Moubarak, participent au dialogue avec le pouvoir, a affirmé le Premier ministre Ahmad Chafic, cité par la télévision publique.
Dans un autre bandeau, la télévision cite le Premier ministre Ahmad Chafic qui déclare: "Nous nous réunissons aujourd'hui avec les représentants des partis d'opposition et des forces nationales pour trouver une issue à la situation actuelle".
M. Souleimane, qui vient d'être nommé vice-président, avait annoncé lundi avoir été chargé par le président Hosni Moubarak d'ouvrir un dialogue immédiat avec l'opposition.
La télévision publique a également annoncé, citant le Premier ministre Chafic, que les violences entre partisans et opposants au président égyptien Hosni Moubarak, place Tahrir, au cours desquelles au moins cinq personnes ont été tuées, vont faire l'objet d'une enquête.
Les violences ont éclaté mercredi au lendemain d'une intervention de Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 29 ans, qui avait promis qu'il ne briguerait pas un sixième mandat en septembre.
La chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton a appelé jeudi les autorités égyptiennes à traduire en justice les responsables des violences survenues au Caire entre pro et anti-Moubarak.
Cinq dirigeants européens, Nicolas Sarkozy, Angela Merkel, Silvio Berlusconi, David Cameron et José-Luis Zapatero, ont affirmé dans une déclaration commune que le "processus de transition" en Egypte "doit commencer dès maintenant".
"Seule une transition rapide et ordonnée vers un gouvernement à représentation élargie permettra de surmonter les défis auxquels l'Egypte doit faire face aujourd'hui". "Nous observons la dégradation de la situation en Égypte avec une extrême préoccupation", ont-ils encore écrit dans ce texte communiqué par l'Elysée.
Vendredi une nouvelle journée de manifestations massives pour exiger le départ du président Moubarak est prévue.

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