mercredi 30 janvier 2013

Mali : la crainte d'une guerre de maquis

Par Les Echos
L'armée française, qui prend le contrôle de Kidal, la troisième grande ville du Nord du Mali, est ralentie en raison d'une tempête de sable. Tout laisse à penser que les jihadistes ont trouvé refuge dans le massif des Ifoghas, près de la frontière algérienne.
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22h14 : Washington appelle à ne pas lancer de représailles contre les Touaregs -Washington s'est fait l'écho d'appels exhortant la population des zones libérées du nord du Mali à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou les autres minorités ethniques, accusés d'avoir soutenu les islamistes armés. Nous nous faisons l'écho des appels lancés par les Maliens et les Français exhortant les citoyens maliens à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou d'autres minorités ethniques », a déclaré la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland. Il faut désormais « non seulement s'assurer que ces villes qui ont été reprises peuvent être tenues, mais aussi que la mission internationale suive l'avancée des forces maliennes et françaises pour stabiliser le nord du Mali, pour poursuivre les rebelles, pour s'assurer qu'ils ne peuvent pas revenir et se regrouper », a-t-elle poursuivi.
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Dioncounda Traoré - AFP
Dioncounda Traoré - AFP21h43 : « Nous ne savons pas ce que l'adversaire mijote » - Une grande partie de la mission des forces maliennes et françaises visant à reconquérir le Nord-Mali, tombé sous le contrôle de groupes islamistes armés, a été accomplie mais le plus dur reste peut-être à faire, estime le président malien par intérim Dioncounda Traoré dans une interview. « Je pense que si les choses continuent de la manière dont elles ont commencé, je pense que dans un mois au maximum nous arriverons à être présent partout », dit-il dans une interview accordée à RFI qui sera diffusée jeudi. « Nous irons au-delà de Kidal et nous irons chercher nos adversaires partout où ils iront. » « Une bonne partie de la mission est accomplie mais je ne sais pas si le plus dur est fait, parce qu'une chose est de reconquérir les territoires occupés et une autre chose est de réorganiser la vie et de faire en sorte que les gens qui ont vécu ensemble pendant des siècles réapprennent à vivre ensemble », souligne Dioncounda Traoré.
Revenant sur l'absence de combats lors de la « libération » de Gao et de Tombouctou, le chef de l'Etat par intérim a estimé que cela jetait le flou sur la stratégie des islamistes, qui se sont sans doute repliés dans le massif montagneux de l'Adrar des Ifoghas, près de la frontière algérienne. « Ce n'est ni bon signe ni mauvais signe parce que nous ne savons pas exactement pourquoi il n'y a pas eu de combat, qu'est ce que l'adversaire mijote », dit-il. « Probablement ils se sont retirés des grandes villes pour ne pas se trouver coincés et ils ont dû se retirer pas très loin de ces agglomérations, alors qu'est-ce qu'ils vont faire ensuite, on ne le sait pas encore. »
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L'armée malienne montre ses premiers prisonniers de guerre

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20h56 : liberté provisoire pour 29 militaires et policiers arrêtés - Vingt-neuf militaires et policiers maliens, arrêtés en 2012 après des attaques à Bamako qualifiées par les autorités de tentative de contre-coup d'Etat, ont bénéficié d'une mesure de liberté provisoire et ont été relâchés mercredi. Cette libération, ordonnée le 21 janvier par le juge d'instruction chargé du dossier, « concerne 29 militaires et policiers », a affirmé le procureur général près la Cour d'appel de Bamako, Daniel Tessougué, joint par téléphone. « Le juge a estimé que ces gens n'ont pas à être encore détenus et leur a accordé la liberté. C'est la loi qui le lui permet lorsqu'il estime que la libération d'un mis en cause n'entrave pas la suite du dossier », a-t-il ajouté.
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20h35 : Patrimoine : L'unesco veut envoyer une mission - L'Unesco veut envoyer dès que possible une mission au Nord-Mali pour évaluer les dégâts infligés par le conflit au patrimoine classé et mettre en place un programme de restauration, a annoncé mercredi sa directrice générale, Irina Bokova. 'L'Unesco ne ménagera pas sa peine pour aider à la reconstruction des mausolées de Tombouctou et du Tombeau des Askia à Gao', et pour 'aider à sauver et à préserver les anciens manuscrits' de Tombouctou, souligne le texte. Les deux villes recelaient initialement une vingtaine de bâtiments classés au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, dont des mosquées et des mausolées.
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AFP
AFP17h23 : L'armée française est bloquée à l'aéroport de Kidal par une tempête de sable -Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé -devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale que l'armée française restait bloquée à l'aéroport de Kidal (Mali) par une tempête de sable. « Nous avons pris dans la nuit (de mardi à mercredi) l'aéroport de Kidal », à 1.500 km au nord-est de Bamako, a confirmé le ministre. Mais l'armée française y restait bloquée « par une tempête de sable », a-t-il ajouté. « Nous sommes dans une situation particulière à Kidal et nous faisons en sorte d'avoir des relations de bonne intelligence avec les Touareg », a assuré M. Le Drian.
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16h07 : La situation au Mali, héritage de la crise libyenne - Le président sud-africain Jacob Zuma a estimé que la situation au Mali était la conséquence directe de la crise libyenne, au cours de laquelle l'intervention des puissances occidentales a, selon lui, sapé les efforts de médiations des Africains. « Il est important d'envisager le Mali comme une conséquence de la façon dont nous avons agi en Libye », a estimé M. Zuma sur Radio France Internationale (RFI). « L'Union africaine avait adopté une feuille de route pour traiter la situation libyenne. (L'ancien leader libyen) Mouammar Kadhafi lui-même était d'accord. Mais les gens importants, ceux qui ont le pouvoir, ont décidé de chasser Kadhafi », a-t-il rappelé. « Seulement une fois qu'il a été chassé, il n'y a plus eu personne aux commandes », et personne pour empêcher les armes de proliférer dans la région, a souligné M. Zuma dont le parti, l'ANC, était proche de Kadhafi.
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AFP
AFP15h39 : Cameron pour un « partenariat » avec Alger contre la « menace terroriste » -Le Premier ministre britannique David Cameron va discuter lors de sa visite à Alger mercredi et jeudi de la façon d'établir « un partenariat » avec l'Algérie pour lutter contre « la menace terroriste », a annoncé sa porte-parole à Londres. Lors de ses entretiens avec son homologue algérien Abdelmalek Sellal et avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika, M. Cameron « évoquera la manière de renforcer les relations bilatérales », a indiqué aux médias la porte-parole du Premier ministre britannique. « Les discussions devraient se concentrer sur le renforcement de la coopération en matière de sécurité et voir comment nous pouvons travailler à un partenariat avec les Algériens afin d'apporter une réponse ferme, patiente et intelligente pour faire face à la menace terroriste », a-t-elle ajouté.
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13h45 : Paris appelle Bamako au dialogue avec les populations du nord et à des élections rapides - La France appelle les autorités maliennes à ouvrir « des discussions » avec les populations du nord du Mali, y compris les « groupes armés non terroristes reconnaissant l'intégrité du Mali », et à organiser des élections rapidement, a déclaré mercredi le Quai d'Orsay. « Les autorités maliennes doivent (...) engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord (élus locaux, société civile) et les groupes armés non terroristes reconnaissant l'intégrité du Mali », a dit dans une déclaration le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, en saluant l'adoption par le Parlement malien mardi d'une « feuille de route » politique pour l'après-guerre. Les élections promises par le président Dioncounda Traoré d'ici le 31 juillet 2013 « doivent se tenir le plus rapidement possible, avec la plus grande participation possible de tous les Maliens », a également affirmé dans sa déclaration le porte-parole.
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13h01 : Plus de 90% des manuscrits de Tombouctou sont sauvés -Une grande part des manuscrits et livres précieux anciens conservés à Tombouctou ont été mis en lieu sûr avant l'arrivée des islamistes dans la ville malienne, a déclaré le responsable de ces collections à l'université du Cap, en Afrique du Sud. « Une grande majorité a été sauvée. Je pense vraiment que plus de 90% », a indiqué M. Jeppie, directeur du projet de conservation des manuscrits de Tombouctou.
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AFP
AFP12h43 : Nouvelle étape pour la France - Avec la prise de Kidal, « les forces françaises sont en train de parachever la reprise des trois villes clés du nord du Mali en près de trois semaines », estime Pascal Le Pautremat, universitaire et spécialiste de la région. « Nous entrons dans une dernière étape » et « il est nécessaire maintenant d'entrer en pourparlers avec les tribus touareg qui sont disposées à collaborer avec la France et le Mali pour leur reconnaître leurs droits légitimes et, partant, une vraie reconnaissance politique des pays de la région », ajoute-t-il. Désormais, « le véritable enjeu, c'est la lutte contre les groupes islamistes dans le cadre d'une très forte coopération avec tous les pays de la région, Mali, Tchad, Niger et Algérie », insiste cet expert. « Que faire dans l'Adrar des Ifoghas, un immense massif grand comme près d'un tiers de la France aux confins du Mali, du Niger et de l'Algérie où les groupes armées ont disséminé des maquis avec caches d'armes et d'essence ? », s'interroge Pascal Le Pautremat. « Après avoir pris les villes, il va falloir désormais tenir le terrain après avoir délogé de la zone immense des petits groupes armés très mobiles et très motivés et ce sera le rôle des forces africaines », note pour sa part sous couvert d'anonymat un ancien responsable d'un service de renseignement français.
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11h04 : Les islamistes en fuite dans les montagnes - Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes, dont Ag-Ghaly et l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs d'Aqmi, se sont réfugiés dans le massif des Ifoghas, les montagnes au Nord de Kidal, près de la frontière algérienne. Dans le même temps, des centaines de personnes ont également fui Kidal vers des villages plus au nord, vers l'Algérie, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, qui affirme que l'accès à la nourriture et aux biens de première nécessité a été sérieusement affecté par le conflit et la fermeture de la frontière.
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AFP
AFP9h06 : Nuit calme à Tombouctou -La nuit s'est déroulée sans incidents à Tombouctou, au lendemain du pillages de dizaines de boutiques appartenant à la communauté arabe, après la reconquête de cette ville mythique du Nord du Mali par les soldats français et maliens. Aucune explosion ni coup de feu n'a retenti dans la nuit. L'armée malienne poursuit ses opérations de sécurisation, à la recherche de mines e d'armes abandonnées par les islamistes, mais aussi d'éventuels combattants qui seraient restés en ville. « Nous avons mis en place un dispositif pour informer le public que l'armée est là. Nous passons dans les quartiers avec des tam-tam et des mégaphones pour inviter la population à nous informer à tout moment de la présence de tout suspect », a expliqué le colonel malien Keyba Sangalé, commandant de la région militaire de Tombouctou. Les hommes du colonel Sangalé ont dû intervenir mardi pour éviter à un homme, soupçonné d'être un islamiste, d'être lynché par une foule en furie.
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Le QG des islamistes mis à sac à Gao

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8h21 : Des « éléments français mis en place cette nuit à Kidal » - Des « éléments français ont été mis en place cette nuit à Kidal (Mali) », a confirmé mercredi matin le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard. Il s'est refusé à toute précision sur cette opération qui intervient 48 heures après la prise de Tombouctou par les forces françaises et maliennes. Des sources concordantes au Mali avaient annoncé dans la nuit de mardi à mercredi la présence de militaires français à l'aéroport de cette troisième grande ville du nord du Mali, aux mains de groupes armés islamistes.
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AFP
AFP6h32 : « Nous en avons tué beaucoup » - Les forces armées françaises partiront « rapidement » du Mali, a assuré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius au Parisien dans l'avion qui l'emmenait à la conférence des donateurs qui s'est tenue mardi à Addis Abeba. « Libérer Gao et Tombouctou très rapidement faisait partie du plan », a expliqué le ministre, dont les déclarations sont publiées dans l'édition de mercredi du Parisien/Aujourd'hui en France . « Maintenant, c'est aux pays africains de prendre le relais. Nous avons décidé de mettre les moyens en hommes et en matériel pour réussir cette mission et frapper fort. Mais le dispositif français n'a pas vocation à être maintenu. Nous partirons rapidement. » Interrogé par le Parisien sur une éventuelle stratégie des jihadistes consistant à se cacher pour mieux contre-attaquer par la suite, M. Fabius répond : « nous en avons tué beaucoup », précisant « nous comptons le nombre de pick-up détruits et nous multiplions par le nombre de combattants qui s'y trouvaient probablement pour avoir une estimation à peu près crédible ». « Les terroristes sont désorganisés. Très atteints », affirme encore le chef de la diplomatie française. « Ils savent que nous pouvons écouter leurs moyens de communication, ce qui limite leur capacité de réaction ».
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6h27 : Des centaines de frappes -L'aviation française a procédé à des centaines de frappes de ce genre depuis le début de son intervention au Mali, qui n'ont laissé pratiquement d'autres choix aux rebelles que de fuir vers le désert. Dans le nord, selon les habitants, les frappes aériennes françaises qui ont contraint les rebelles à quitter Douentza ont manqué de peu un commandant islamiste important, Abour Dar Dar, membre du Mujao, parti pour Gao quelques jours plus tôt
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Gao et Tombouctou : des règlements de comptes

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AFP
AFP6h18 : Des militaires français à l'aéroport de Kidal - Des militaires français ont pris position dans la nuit de mardi à mercredi sur l'aéroport de Kidal, troisième grande ville du Nord du Mali, après Gao et Tombouctou. « Un avion français s'est posé sur la piste de l'aérodrome de Kidal. Ils ont pris position sur l'aérodrome. on voit aussi des hélicoptères », a déclaré un responsable de l'administration locale. L'information a été confirmée par une source de sécurité régionale: « Nous confirmons que des appareils français sont sur la piste d'atterrissage de Kidal, et des hélicoptères de protection dans le ciel ». Un notable touareg de Kidal a témoigné dans le même sens, de même qu'un porte-parole du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), un groupe islamiste dissident qui a récemment assuré avoir pris le contrôle de Kidal. « Les Français ont effectivement pris position » sur la piste d'atterrissage de la ville. « Notre chef est actuellement en train de parler avec eux », a-t-il dit.
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6h09 : « Avancées substantielles » mais menace toujours présente -Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'est réjoui mardi soir d' »avancées substantielles » au Mali, mettant toutefois en garde contre « tout triomphalisme », des « actions de harcèlement » des groupes terroristes étant « toujours possibles ». « Les avancées ont été substantielles. L'offensive des groupes terroristes a été stoppée. Plusieurs villes importantes ont été reprises par les forces maliennes, grâce à notre soutien. Nous sommes désormais en chemin pour atteindre le deuxième objectif : aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale », a déclaré M. Ayrault à l'issue d'une réunion sur le sujet avec des responsables du Parlement. « Il faut toutefois se garder de tout triomphalisme, car la menace n'a pas encore totalement été réduite. Des actions de harcèlement sont donc toujours possibles », a-t-il poursuivi.
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La journée de mardi
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20h18 : Jean-Marc Ayrault veut des observateurs internationaux -La France est favorable au « déploiement rapide » d'observateurs internationaux au Mali où ses forces armées sont engagées dans un conflit contre les rebelles islamistes, a déclaré mardi soir Jean-Marc Ayrault. « Pour répondre aux risques d'exactions, nos forces ont reçu pour consigne de se montrer d'une extrême vigilance. Je précise toutefois que le Comité international de la Croix-Rouge n'a confirmé à ce jour aucun des faits qui ont été rapportés sur ce sujet par certaines organisations non gouvernementales », a dit le Premier ministre à l'issue d'une réunion sur le Mali avec les parlementaires. « Le gouvernement français est néanmoins favorable au déploiement rapide d'observateurs internationaux qui veilleront au respect des droits de l'Homme », a-t-il ajouté lors d'une brève allocution.
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19h29 : 1.400 soldats ouest-africains déployés au Mali -Quelque 1.400 soldats ouest-africains sont déployés au Mali, dans le cadre de la force destinée à prendre à terme le relais des troupes françaises, a annoncé un porte-parole à Bamako. « Aujourd'hui, nous avons 1.428 hommes sur le terrain, sans compter le contingent tchadien qui se bat à nos côtés », a déclaré le colonel ivoirien Yao Adjoumani, chargé de communication de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). « Il y a des militaires béninois, burkinabés, ivoiriens, togolais, ghanéens, nigériens, sierra-léonais et sénégalais », a détaillé l'officier, qui a toutefois refusé de préciser où ces différents contingents étaient stationnés.
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AFP
AFP19h03 : En Tunisie, heurts avec des jihadistes -Deux agents des forces tunisiennes ont été blessés lors de heurts avec des jihadistes présumés dans la nuit de lundi à mardi à Kasserine (centre-ouest). Un haut responsable policier a indiqué sous couvert de l'anonymat qu'une opération spéciale avait visé à Kasserine trois personnes appartenant à la mouvance salafiste jihadiste. Alors que les forces spéciales appréhendaient l'un des suspects, ses deux complices ont ouvert le feu blessant deux agents dont l'un grièvement à la jambe et à la hanche. Ce dernier a été hospitalisé à Tunis et les trois salafistes présumés ont pu prendre la fuite abandonnant un fusil d'assaut de type Kalachnikov. Des opérations « de ratissage » sont en cours dans la région pour les retrouver, selon la même source. Contacté, le ministère de l'Intérieur a refusé de commenter ces informations. Selon une source au sein de la garde nationale, s'exprimant aussi sous couvert d'anonymat, les trois salafistes présumés seraient liés au groupe que les forces tunisiennes ont pourchassé pendant une dizaine de jours en décembre dans la région de Kasserine, à la frontière algérienne. Fin décembre, les autorités tunisiennes avaient annoncé l'arrestation dans cette zone de seize hommes liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et que 18 personnes étaient recherchées.
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18h11 : Des soldats nigériens et maliens entrent à Ansongo - Des troupes nigériennes et maliennes en provenance du Niger sont entrées sous les vivats des habitants mardi à Ansongo (nord du Mali), localité à 80 km au sud de Gao qui était ces derniers mois contrôlée par des islamistes armés. Parti mardi matin de la localité nigérienne de Yassen, à la frontière, un convoi de plus d'une centaine de blindés, pick-up et 4x4 surmontés de mitrailleuses est entré en début d'après-midi à Ansongo, à environ 80 km de là.
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17h06 : Vienne et Varsovie participeron à la mission européenne - L'Autriche devrait participer, après la fin des combats, à la mission de formation et de conseil (EUTM) que s'apprête à envoyer l'Union européenne au Mali, a annoncé le chancelier autrichien, le social-démocrate Werner Faymann, à l'issue du Conseil des ministres. L'Autriche enverra probablement des hommes au sein de la mission européenne, « lorsque les opérations militaires seront terminées », a indiqué Werner Faymann. Le vice-chancelier autrichien, le conservateur Michael Spindelegger avait indiqué dans la presse mardi qu'il souhaitait voir l'Autriche participer à cette mission européenne. Le gouvernement polonais a décidé également l'envoi au Mali de 20 formateurs militaires, dans le cadre d'une mission de l'Union européenne de soutien à l'armée malienne contre les groupes islamistes, a annoncé son service de presse. La mission polonaise, qui nécessite encore le feu vert du président Bronislaw Komorowski, « comptera 20 militaires et durera du 16 février à la fin de 2013 », selon un communiqué.
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AFP
AFP15h49 : Scènes de pillage de biens à Tombouctou - Des magasins supposés appartenir à « des Arabes » assimilés aux islamistes ont été pillés mardi à Tombouctou par une foule en colère, au moment où des donateurs réunis à Addis Abeba promettaient plus de 455 millions de dollars pour aider le Mali sur les plans militaire et humanitaire. Des centaines de personnes, visiblement très pauvres, ont attaqué des magasins tenus, selon elles, par « des Arabes », « des Algériens », « des Mauritaniens », accusés d'avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaïda à Tombouctou. Cette ville mythique du nord du Mali a été reprise lundi sans combat par les armées française et malienne. Dans certaines boutiques, des munitions et des radios militaires ont été découvertes. Mais l'essentiel de la population était occupée à se saisir de tout ce qui traînait, télévisions, antennes satellite, nourriture, meubles, vaisselle... Certains se battaient pour la possession d'objets, d'autres défonçaient les portes métalliques verrouillant les échoppes, dont certaines ont été intégralement vidées en quelques minutes. En milieu de matinée, des soldats maliens sont arrivés, mettant fin au pillage. « On ne va pas laisser les gens piller. Mais il est vrai que des munitions ont été trouvées dans certains magasins », a indiqué un officier malien.

lesechos.fr

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