samedi 19 janvier 2013

Algérie : assaut final contre les jihadistes, sept otages morts



Heure par heure Les forces algériennes seraient intervenues en milieu de matinée, abattant onze preneurs d'otages. Des otages étrangers auraient été assassinés en représailles. La situation en direct.

L’essentiel
Un panneau sur la route d'In Aménas, en AlgérieLa prise d'otage se poursuivait, samedi matin, sur le site gazier de Tigantourine, attaqué par des combattants islamistes mercredi. L’incertitude règne sur les conséquences de l’assaut mené jeudi par l’armée algérienne, qui aurait fait de nombreuses victimes parmi les otages et les ravisseurs. Ces derniers affirment détenir encore sept otages étrangers : trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique.
Les preneurs d’otages proviennent du groupe Al-Moulathamin, mené par le jihadiste Mokhtar Belmokhtar, un ancien chef historique d’Al-Qaeda au Maghreb islamique. Ils réclament l’arrêt de l’opération engagée par l’armée française au Mali. Selon Manuel Valls, il y avait «très peu de Français» sur le site gazier. «Deux d’entre eux sont revenus», a précisé le ministre de l’Intérieu
Retrouvez ici le résumé de la journée de vendredi.
14h20. Les forces algériennes ont lancé en milieu de matinée «l'assaut final» contre les jihadiste retranchés dans l'usine gazière, selon une source sécuritaire algérienne. Onze d'entre eux ont été abattus, et sept otages étrangers ont péri dans l'attaque. «Nous pensons qu’ils ont été assassinés en représailles», a déclaré cette source à l’AFP.

14h15. Le Premier ministre libyen Ali Zeidan a démenti que les assaillants de Tingantourine soient venus de Libye: «Les informations et les rumeurs rapportées sur le fait que la base d’al-Wigh dans le sud-ouest de la Libye soit utilisée pour ces fins sont dénuées de tout fondement», a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision étatique. Il a affirmé que «le territoire libyen ne servira pas de point de départ d’aucune opération qui menace la sécurité de n’importe quel pays voisin». Le ministre de l’Intérieur algérien Dahou Ould Kablia avait affirmé jeudi soir que «selon toutes les informations que nous avons, le groupe terroriste qui a attaqué le site pétrolier à In Aménas est venu de Libye».

13h20. Yann Desjeux, l’otage français mort lors de l’opération menée par l’armée algérienne pour libérer les otages retenus sur un site gazier du Sahara, était un ancien militaire des forces spéciales, a indiqué le maire d’Anglet, où il possédait un restaurant. Âgé de 52 ans et père de deux enfants, Yann Desjeux était un ancien du premier régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa) de Bayonne.
12h. Le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, a donné, sur France 3 Bretagne, plus de détails sur les otages français : «Il y a aujourd’hui, à notre connaissance, un Français qui a été tué, malheureusement, et des Français qui ont été libérés», a-t-il dit. Interrogé sur les informations faisant état de la présence d’un Français parmi les preneurs d’otages, il a répondu: «Je ne peux pas l’assurer».

11h. La crise malienne porte un risque de déstabilisation de «l’ensemble des pays du Sahel», souligne samedi le président du Niger Mahamadou Issoufou dans un entretien au quotidien français Le Parisien, assurant que les forces nigériennes «sont prêtes» à intervenir chez son voisin. Les groupes jihadistes «ont déjà déstabilisé le Mali. Si rien n’est fait, ils vont déstabiliser l’ensemble des pays du Sahel. La prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas le prouve», déclare M. Issoufou.
Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se tient samedi à Abidjan pour mettre au point le déploiement de la force d’intervention africaine au Mali.


10h50. Les Etats-Unis prendront «toutes les mesures nécessaires» pour protéger leurs ressortissants contre les groupe affiliés à Al-Qaïda au Maghreb, déclare le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta. «Est-ce que cela implique d’assister les autres avec des opérations militaires, est-ce que cela implique de mener des opérations en coopération là-bas, ce sont des sujets qui, je pense, doivent être encore tranchés», a ajouté M. Panetta, en visite actuellement à Londres.

12h. Le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, a donné, sur France 3 Bretagne, plus de détails sur les otages français : «Il y a aujourd’hui, à notre connaissance, un Français qui a été tué, malheureusement, et des Français qui ont été libérés», a-t-il dit. Interrogé sur les informations faisant état de la présence d’un Français parmi les preneurs d’otages, il a répondu: «Je ne peux pas l’assurer».

11h. La crise malienne porte un risque de déstabilisation de «l’ensemble des pays du Sahel», souligne samedi le président du Niger Mahamadou Issoufou dans un entretien au quotidien français Le Parisien, assurant que les forces nigériennes «sont prêtes» à intervenir chez son voisin. Les groupes jihadistes «ont déjà déstabilisé le Mali. Si rien n’est fait, ils vont déstabiliser l’ensemble des pays du Sahel. La prise d’otages sur le site gazier d’In Amenas le prouve», déclare M. Issoufou.
Un sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se tient samedi à Abidjan pour mettre au point le déploiement de la force d’intervention africaine au Mali.


10h50. Les Etats-Unis prendront «toutes les mesures nécessaires» pour protéger leurs ressortissants contre les groupe affiliés à Al-Qaïda au Maghreb, déclare le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta. «Est-ce que cela implique d’assister les autres avec des opérations militaires, est-ce que cela implique de mener des opérations en coopération là-bas, ce sont des sujets qui, je pense, doivent être encore tranchés», a ajouté M. Panetta, en visite actuellement à Londres.

Tingantourine : résumé des évènements
9h30. «Il n’y a pas de changement depuis hier, c’est toujours le statu quo», déclare à l'AFP une source sécuritaire algérienne. Plus de 72 heures après leur attaque, les ravisseurs, cernées par les forces spéciales algériennes, détiennent toujours une dizaine d'otages, dont, selon eux, sept étrangers.


6h. Dans un communiqué, le Conseil de Sécurité de l’ONU a déclaré condamner «dans les termes les plus fermes» l’attaque «haineuse» contre le site d’In Amenas. Les quinze pays membre de cette instance appellent les Etats à «coopérer activement avec les autorités algériennes», mais soulignent que les mesures prises pour combattre le «terrorisme» doivent respecter «les lois internationales» relatives «aux droits de l’homme» et aux «réfugiés».

5h. «Cette affaire est extrêmement ignoble, nous ne pourrons jamais pardonner», a déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe, rentré d'une tournée écourtée en Asie. «Je vous demande de faire de votre mieux pour s’assurer de la sécurité de nos ressortissants et de les sauver par n’importe quel moyen», a-t-il demandé aux hauts dirigeants gouvernementaux présents. Un Japonais serait toujours retenu, selon des sources au sein du groupe armé cité par l’agence de presse mauritanienne ANI.

1h30. Un Américain a été tué dans la crise des otages survenue dans un complexe gazier du sud de l’Algérie, annonce le département d’Etat, confirmant une information d’une télévision américaine. «Nous pouvons confirmer la mort du ressortissant américain Frederick Buttaccio lors de la prise d’otages en Algérie», a déclaré dans un bref communiqué la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, exprimant «les plus profondes condoléances» des Etats-Unis «à sa famille et à ses amis». Invoquant le «respect de la vie privée de la famille», Mme Nuland a prévenu que son ministère ne ferait «pas plus de commentaires».




liberation.fr

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