mardi 22 janvier 2013

Algérie - Les attaquants voulaient détruire le site gazier algérien

(Les Echos 22/01/2013)
Un bilan, toujours pas définitif, fait état de 37 étrangers tués au cours de la prise d'otages dans le site algérien d'In Amenas.
Le premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, a livré hier quelques précisions et dressé un bilan - encore provisoire - de l'opération lancée la semaine dernière par les forces spéciales du pays pour dénouer la prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas dans le sud-est du pays. Plus de 800 personnes y travaillaient, dont une centaine d'étrangers, et l'immense majorité d'entre eux a pu être exfiltrée par l'armée algérienne. « Trente-sept étrangers de huit nationalités différentes », ont été tués, ainsi qu'un Algérien, a dit le premier ministre, lors d'une conférence de presse. Le décompte précis des morts n'a pu être donné car sept corps n'ont pu être, pour le moment, identifiés. Nombre des otages ont été exécutés d'une balle dans la tête par leurs ravisseurs.
Du côté des attaquants, sur les 32 terroristes, 29 ont été tués, dont le chef de l'opération, l'Algérien Mohamed el-Amine Benchenab, et 3 ont été arrêtés. Dans ce camp-là, aussi, beaucoup de nationalités différentes : 11 tunisiens, mais aussi des Egyptiens, maliens, nigériens et mauritaniens. C'est un Canadien, sur le corps duquel ont été retrouvés des documents personnels, qui aurait coordonné l'attaque des islamistes, préparée depuis deux mois. Le premier ministre a confirmé la thèse évoquée ces derniers jours selon laquelle les attaquants venus du Mali via le Niger puis la Libye, avaient l'intention de faire exploser le site gazier, l'un des principaux centres de production du pays, puis de ramener au Mali une poignée d'otages étrangers. C'est l'intervention de l'armée algérienne qui a empêché de mettre leur projet à exécution, obligeant le commando à se replier dans le complexe gazier. « L'armée a d'abord tenté de négocier, mais les terroristes étaient déterminés et leurs demandes étaient inacceptables », a conclu le premier ministre.

C. C., Les Echos
Écrit par Catherine CHATIGNOUX
Chef de service adjointe
cchatignoux@lesechos.fr
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