mercredi 23 janvier 2013

Davos: l'opportunité pour l'Afrique d'attirer des investisseurs

Parmi les quelques 2500 invités du 43ème Forum de Davos, neuf chefs d’État africains se sont fixé des missions. Pour certain, cette édition de Davos sera un grand marché des investisseurs quand pour d’autres, elle sera un sommet de règlement de conflits internationaux.

Le Forum de Davos réunit chaque année plusieurs dizaines de dirigeants mondiaux autour de problématiques économiques. Cette année, l’ambiance générale sera à l’optimisme. Du moins, c'est la volonté des organisateurs qui, pour affronter la crise mondiale, ont décidé d’insuffler un sentiment de « dynamisme résilient » à la réunion, selon les termes de Klaus Schwab, président du Forum économique mondial.Russie et Afrique à l’honneur
2500 participants sont attendus pour cette 43ème édition, qui se déroule du 22 au 27 janvier. Parmi eux, 45 chefs d’État ou de gouvernement, notamment Angela Merkel ou David Cameron. Mario Monti, président du Conseil italien, prononcera le premier discours de cette édition.
Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev sera bien présent pour cette édition qui placera la Russie à l’honneur.
Aux côtés de la Russie, c’est l‘Afrique qui sera mise en avant lors de cette édition. Pas moins de neuf chefs d’État ou de gouvernement africains (Éthiopie, Guinée, Kenya, Maurice, Nigeria, Rwanda, Afrique du Sud, Tanzanie et Zimbabwe) sont présents pour débattre de la situation de leur continent, qu’elle soit économique, sociale ou même sanitaire puisque la sécurité alimentaire sera un thème phare de ces discussions.
Jacob Zuma veut développer l’Afrique du Sud à Davos
Davos est également un sommet clé pour les pays en développement qui trouvent dans cette petite station de ski huppée une tribune pour la vente des avantages qu’offre leur pays aux responsables économiques invités.
Le Forum de Davos sera une occasion rêvée pour promouvoir de nouveaux terrains d’investissements et le président sud-africain Jacob Zuma a ainsi indiqué, avant de s’envoler pour la Suisse, qu’il souhaitait attirer les investisseurs pour mener de nombreux et coûteux projets d’infrastructures.
Lundi 21 janvier, le porte-parole de la présidence sud-africaine, Mac Maharaj a déclaré : « Le président Zuma va également utiliser la plate-forme du forum de Davos pour promouvoir le Plan de développement national de l'Afrique du Sud (PDN), qui est une vision de la nation que l'Afrique du Sud s'efforce à devenir d'ici 2030. »
Jacob Zuma compte inviter les riches de ce monde à l’aider à changer le paysage économique et social de son pays. Le président Zuma est également un fervent défenseur du couloir de développement des infrastructures du nord au sud du continent, de Dar-es-Salaam à Durban.
Crise au Mali et terrorisme
Le président guinéen, Alpha Condé, a fait le voyage jusqu’en Suisse pour la deuxième fois depuis son élection en novembre 2010.
La guerre au Mali et la prise d’otages en Algérie seront au menu des discussions du président guinéen, investi au sein de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) en tant que président membre de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Ce dernier se rendra d’ailleurs, par la suite, à Addis-Abeba où il prendra part à une session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine axée autour du terrorisme, de la crise malienne et des conflits en Centrafrique ainsi qu’en Guinée-Bissau.
Goodluck Jonathan, président nigérian également actif au sein de la Misma, participera à ses conversations et sera l’invité d’une table ronde, avec le président Jacob Zuma, autour des problèmes de sécurité en Afrique. Le Nigeria est un pays en crise d’Afrique de l’Ouest qui subit de violentes attaques terroristes menées par la secte islamiste Boko Haram.

jolpress.com

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