mercredi 11 mai 2011

Gabon -Un plan d'urgence de 9 milliards Fcfa pour sauver Africa N° 1

(Les Afriques 11/05/2011)

La radio panafricaine est au creux de la vague. L'actionnaire majoritaire libyen est toujours redevable d'une facture de 325 000 Euros à Eutelsat, l'opérateur satellitaire.
Détenu à hauteur de 35% par l'Etat gabonais, 13% par des privés et 52% par l'Etat libyen, Africa N°1 est au bord du gouffre. Endettement cumulé auprès de ses fournisseurs, fermeture de stations filiales de la maison-mère dans certaines capitales africaines, dégradation des conditions de travail…
Bref, la radio panafricaine, qui faisait la fierté de 22 millions d'auditeurs, est sur le point de couper le signal. L’actionnaire majoritaire libyen, représenté par le fonds d'investissement LAP, est appelé à la rescousse pour mobiliser d'urgence une enveloppe estimée à 9 milliards de FCFA.
Les administrateurs de la radio et le syndicat des travailleurs ont "sommé" les autorités de Tripoli de mettre la main à la poche dans un délai d'une semaine. "Si les Libyens n'interviennent pas ces jours ci, c'est la mort de Africa N°1", laisse-t- on entendre du côté de Libreville.
L'administrateur général, le libyen, Bashir AbubaKer, selon nos informations, devra se rendre à Tripoli ce mardi pour discuter avec les hauts responsables de la LAP.
Selon une source officielle libyenne contactée par Les Afriques, c'est le format du montage financier lors de l'arrivée au tour de table des Libyens mal calibré qui explique ce cycle des difficultés que connaît la radio panafricaine.
L'opérateur Eutelsat, qui court derrière son reliquat pour 325 000 Euros -étudie pour l'instant ce dossier avant d'engager des procédures judiciaires contre l'entreprise.
Par Ismael Aidara

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