mardi 22 février 2011

Le Premier ministre bissau-guinéen salue l’apurement de la dette de son pays

(APS 19/02/2011)

Le Premier ministre bissau-guinéen, Carlos Gomes Junior, a salué, mardi à Dakar, l’apurement de la dette de son pays estimée à 1,2 milliards de dollars grâce aux bailleurs de fonds.
‘’Je suis persuadé que tous les ambassadeurs accrédités à Bissau se réjouissent de l’apurement de la dette. La Guinée-Bissau est un pays hautement endetté avec une dette estimée à 1.2 milliards de dollars’’, a-t-il dit lors d’une rencontre avec les ambassadeurs accrédités à Bissau, mais résidant à Dakar.
’’C’est grâce au déboursement des pays partenaires, que nous avons pu apurer nos dettes’’, a expliqué le Premier ministre bissau-guinéen, soulignant que cela permettra à son pays de se consacrer à son développement.
‘’Lorsque nous avons gagné les élections en 2008, beaucoup se doutaient des objectifs que nous nous sommes fixés. Dès 2009, notre gouvernement a pu tracer des objectifs clairs : c’est de faire en sorte que nous puissions installer la bonne gouvernance’’, a-t-il rappelé.
Il a indiqué que son gouvernement était confronté à des arriérés de salaire de quatre mois, mais aussi à des crises militaires cycliques. ‘‘Grâce aux efforts endogènes, nous avons pu payer les salaires’’, s’est-il félicité.
‘’Nous avons pu mettre en place un programme de lutte contre la pauvreté. C’est ainsi que nous avons pu trouver des ressources pour financer des microcrédits’,’ s’est encore réjoui le chef du gouvernement bissau-guinéen.
‘’Mais, malheureusement, nous avons été confrontés à un soulèvement militaire en avril 2010. Cet événement a fait que la Guinée-Bissau a été pénalisée jusqu’à aujourd’hui, car l’Union européenne(UE) et d’autres bailleurs de fonds sont devenus réticents en matière de coopération dans le secteur de la défense’’, a-t-il déploré.
Le Premier ministre bissau-guinéen indique que son pays reste pénalisé par des mesures qui peuvent porter un préjudice à cet élan, malgré les performances sur le plan de la bonne gouvernance reconnues par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).
‘’Nous avons reçu une lettre de l’UE (Union européenne) nous invitant à des consultations à fin de pouvoir dialoguer pour lever les équivoques. C’est le soulèvement du 1-er avril 2010 qui a amené l’UE à se poser certaines questions relatives à la nomination du chef d’état-major des armées, accusé d’avoir pris part à cette insurrection’’, a-t-il relevé.
‘’Nous demandons plus de pondération. Moi-même, j’ai été pris en otage par les mutins’’, a rappelé le Premier ministre bissau-guinéen, estimant que c’est la stabilité du pays qui est fondamentale et que c’est par le dialogue que celui-ci pourra arriver à des ‘’solutions durables’’.
’’Nous avons pu atteindre la stabilité grâce au dialogue que nous avons instauré. Si j’avais refusé d’entériner les nominations à la hiérarchie, nous serions confrontés à un coup d’état militaire’’, a-t-il expliqué.

ASB/ASG
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