jeudi 9 juin 2011

Cameroun : 1.578 milliards FCFA d'exportations contre 2.530 milliards d'importations en 2010 (PAPIER GENERAL)

(Xinhuanet 09/06/2011)

YAOUNDE -- Le Cameroun a enregistré en 2010 des recettes d'exportations de 1.578,483 milliards de francs CFA (3,156 milliard USD) contre 2.530,531 milliards (5,061 milliards USD) de dépenses pour les importations, confirmant une tendance au déficit de la balance commerciale qui caractérise l'économie nationale, essentiellement extravertie, de source officielle.
Au classement des produits commercialisés, les carburants et lubrifiants se placent en tête avec 790.257 tonnes exportées pour une valeur 245,096 milliards (490,514 millions USD) de recettes. Ils sont suivis du cacao brut en fèves, qui totalise 193.881 tonnes pour une valeur de 301,410 milliards francs CFA (602,820 millions USD), selon les statistiques recueillies par Xinhua auprès de l'Institut national de la statistique (INS) à Yaoundé.
Les grumes occupent la troisième position avec 612.345 mètres cubes exportés pour une valeur de 71,227 milliards de francs (142, 454 millions USD), suivies des bois sciés, évalués quant à eux à 493.203 mètres cubes pour une valeur de 123,044 milliards de francs (246,088 millions USD). D'un volume de 237.942 tonnes, les bananes fraîches ont généré 40,520 milliards de francs (81,040 millions USD) de devises.
Pour les importations, le classement est également dominé par les hydrocarbures, d'un volume de 2,353 millions de tonnes pour une valeur de 700,573 milliards de francs (1,401 milliard USD), contre 2,087 millions de tonnes pour les huiles brutes de pétrole pour une valeur de 607,220 milliards de francs (1,214 milliard USD) .
Les céréales se hissent à la quatrième place, avec 763.823 tonnes d'importations pour une valeur de 161,290 milliards de francs (322,580 millions USD), derrière l'ensemble constitué du sel, soufre, terres et ciments (1,315 millions de tonnes pour une valeur de 73,650 milliards de francs, soit environ 147,300 millions USD).
Le riz est évalué à 363.826 tonnes d'importations pour une valeur de 96,617 milliards de francs (193,234 millions USD), devant les poissons et crustacés(169.415 tonnes pour une valeur de 93,412 milliards de francs, environ 186,824 millions USD) et les poissons de mer congelés (166.012 tonnes pour une valeur de 93,013 milliards de francs, environ 186,026 millions USD).
En 2009, le total des exportations se chiffrait à 1.582 milliards de francs(3,164 milliard USD), contre 2.084 milliards (4, 168 milliards USD)d'importations, soit un déficit de la balance commerciale de 501,500 milliards de francs (1,003 milliard USD).
D'après le nouveau rapport trimestriel du Fonds monétaire international (FMI)sur les "Perspectives économiques régionales" présenté mardi à Yaoundé,l'économie nationale était tirée par le secteur tertiaire (y compris taxes et impôts), de l'ordre de 51%, contre 27% pour le secteur secondaire et 22% pour le secteur primaire.
Les indicateurs successifs depuis 2000 montrent que c'est le principal moteur de croissance.
Pour le FMI, la structure des exportations camerounaises en 2010 s'établit à 37% pour le pétrole brut, 16% pour le cacao, 13% pour les carburants, 11% pour le bois, 3% pour l'aluminium, 2% respectivement pour le coton, le café, la banane et le caoutchouc, et enfin 12% pour autres produits.
Les importations s'identifient par un taux de 28% pour les hydrocarbures, 14% pour les machines et appareils, 9% pour les produits des industries chimiques,8% pour le matériel de transport, 6% pour les céréales et le riz, 4%respectivement pour le poisson congelé et les produits alimentaires, et enfin 27% pour autres produits.
"Auparavant, 80% du commerce (du Cameroun) se faisait avec l' Europe", a souligné le représentant résident du FMI, Ekué G. Kpodar. Ces dernières années,la tendance a changé avec la montée en puissance fulgurante de la Chine.
Dans la dernière édition en novembre, les "Perspectives de l' économie camerounaise" du ministère de l'Economie, de la Planification et de l'Aménagement avisait que "l'année 2010 étant la première année de mise en oeuvre de la stratégie de croissance et l'emploi, un retard au démarrage effectif de celle-ci modifie les perspectives de croissance et des autres cibles relatives à la création des emplois décents et à la réduction de la pauvreté".
Les prévisions de croissance gouvernementales, initialement portées à 3% et 3,7% pour 2010 et 2011 ont été réajustées à 3,3% et 3,8%. Pour 2011, c'est la même projection que celle du FMI qui, cependant, établi la performance de l'année écoulée à 3,2%.
Parmi les défis pour relever le niveau sans cesse bas, l' institution mondiale recommande de diversifier les bases de production et d'exportation afin de réduire la forte dépendance à l'économie mondiale et les vulnérabilités, d'améliorer le climat des affaires et promouvoir le secteur privé, créateur d'emplois et de richesses, puis de promouvoir une politique industrielle et agricole appropriée.

Par Raphaël MVOGO
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