(L'Express 15/04/2011)
Des décisions en Libye et dans le monde arabe ne doivent pas être poussées par la force, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui a aussi estimé qu'une solution politique au conflit devait être trouvée de manière urgente.
Il s'exprimait après une réunion du conseil Otan-Russie à Berlin au lendemain d'un appel unanime des membres de l'Alliance atlantique à un départ de Mouammar Kadhafi et au maintien d'une "forte cadence" dans les opérations militaires.
"Nous avons abordé la situation en Libye. (La Russie) soutient pleinement l'initiative de l'Union africaine", a-t-il dit en référence à la médiation lancée il y a quelques jours entre les rebelles et le régime du colonel Kadhafi.
"Il est d'une importance absolue de ne pas pousser par la voie de la force les pays de cette région à prendre des décisions. Il faut qu'ils y parviennent eux-mêmes et il ne faut surtout pas provoquer des victimes parmi les populations civiles", a-t-il poursuivi.
Il a vivement appuyé le "transfert (du conflit) dans la sphère politique de manière urgente afin de procéder à un règlement diplomatique".
Sergueï Lavrov a également considéré que certaines frappes en Libye étaient allées au-delà du mandat de la résolution 1973 votée par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui autorisait ces frappes pour protéger les populations civiles d'une utilisation excessive de la force par le régime libyen.
La Russie s'était abstenue lors du vote de la résolution 1973 des Nations unies le 17 mars.
© Copyright L'Express
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire