Le chef de l'Etat a quitté Libreville ce 16 janvier pour Bangui, en République centrafricaine, où il prendra part au 10e Sommet des chefs d'Etats de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC). Ces assises plusieurs fois reportées sont très attendues pour dénouer de houleux dossiers, en tête desquels le scandale financier de la Banque des Etats d'Afrique centrale (BEAC) qui doit mener au remplacement du gouverneur gabonais de celle-ci.
Les chefs d'Etats de la sous-région se sont enfin retrouvés à Bangui ce 16 janvier pour le 10e Sommet de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).
Initialement prévu pour la mi décembre, c'est avec un mois de retard que se tiennent ces assises, au cours desquelles les dirigeants de la sous région devront aborder les questions liées au fonctionnement de la communauté sous régionale, notamment l’épineux problème du scandale financier de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC).
Sur ce dossier qui a attisé les conflits d'intérêts entre les pays de la sous région, Ali Bongo avait rappelé le gouverneur gabonais de la banque, Philibert Andzembé et promis que les fonctionnaires impliqués dans ce scandale financier répondraient de leurs actes devant la justice
Mais la fermeté de Libreville n'aura pas suffit à étouffer l'affaire, et plusieurs pays, emmenés par la Guinée équatoriale, réclament la révision des accords de Fort Lamy qui accordent le gouvernorat de la BEAC au Gabon.
Même si un gouvernorat tournant ne semble pas envisagé pour le moment par les dirigeants de la CEMAC, Libreville doit présenter à Bangui un successeur crédible et fiable à Philibert Andzembé. Dans les coulisses circule déjà le nom de l'ancien ministre délégué aux Finances et ex administrateur du FMI en Afrique, Alexandre Hugues Barro Chambrier, pour ce poste. Il n'avait d'ailleurs pas été choisi par hasard le 12 novembre dernier pour accompagner le ministre des Affaires étrangères, Paul Toungui, chez le président camerounais, Paul Biya.
A l'ordre du jour figurera aussi l'épineux dossier de l'intégration régionale, qui se heurte encore aux conflits de leadership entre les pays de la sous région et peine à se mettre en place effectivement. Affichant le taux de commerce interne le plus faible des communautés sous régionales, l'Afrique centrale devra surmonter ses peurs et ses faiblesses pour relever le défi de l'intégration sous régionale et amorcer un développement socio économique durable.
Publié le 16-01-2010 Source : gaboneco Auteur : gaboneco
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