lundi 14 janvier 2013

Niger - Areva paiera 35 millions d'euros au Niger sur trois ans

 (Le Monde 14/01/2013)
Le groupe nucléaire français Areva s'est engagé à verser 35 millions d'euros au Niger, à titre de "compensation" pour l'année de retard prise dans le chantier de la mine d'uranium géante d'Imouraren. "Prenant en compte le manque à gagner généré par le report de l'exploitation d'Imouraren, Areva s'engage à soutenir financièrement l'Etat du Niger en mettant à sa disposition 35 millions d'euros, soit 23 milliards de FCFA", a affirmé Hassoumi Massaoudou, le directeur de cabinet du président nigérien.
"Cet effort exceptionnel, puisque c'est un cadeau, fera l'objet d'un protocole d'accord spécifique entre le ministère nigérien des finances et Areva, a-t-il indiqué. Cet argent est destiné à compenser une année de retard qu'accusera l'exploitation de la mine entre 2014 à 2015."
Initialement prévue en 2012, l'exploitation de la mine d'Imouraren a été repoussée à 2014. Mais lors de discussions, "Areva s'est engagé à débuter l'exploitation mi-2015", a assuré M. Massaoudou. Le retard était essentiellement dû à l'enlèvement en 2010 de travailleurs français d'Areva à Arlit, selon lui.
CONVENTIONS MINIÈRES RENÉGOCIÉES EN 2013
M. Massaoudou s'exprimait lors d'une conférence de presse diffusée à la télévision publique, à la suite de la publication récente par des journaux locaux d'un "document confidentiel" sur des discussions en novembre à Paris entre lui et les responsables d'Areva au sujet d'Imouraren.
Selon lui, les 35 millions d'euros seront débloqués par anticipation à raison de "16 millions d'euros en 2013, 10 millions en 2014 et 9 millions en 2015". "Le paiement devait s'effectuer en 2015, mais nous leur avons dit que nous avons des priorités et qu'il fallait avancer le paiement", a ajouté M. Massaoudou.
Le Niger, qui compte parmi les grands producteurs mondiaux d'uranium mais reste l'un des pays les plus pauvres du monde, a critiqué fin octobre le partenariat historique "très déséquilibré" avec la compagnie, et a réclamé des retombées plus importantes. M. Massaoudou a déclaré que "toutes les conventions minières, dont celle d'Imouraren", seront "renégociées en 2013" et des "négociations politiques" sont programmées "sur la question de l'uranium" avec la France.


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