vendredi 11 janvier 2013

Centrafrique : le pouvoir et les rebelles signent un accord de cessez-le-feu

(Le Monde 11/01/2013)
Un accord de sortie de crise prévoyant un cessez-le-feu, le maintien du président François Bozizé au pouvoir et la formation d'un gouvernement d'union nationale a été signé, vendredi 11 janvier, par les belligérants centrafricains. Cet accord intervient à l'issue de trois jours de pourparlers dans la capitale gabonaise, Libreville, sous l'égide des pays d'Afrique centrale. Il est censé mettre un terme à une insurrection armée de plusieurs mois qui se rapprochait ces derniers jours de la capitale centrafricaine, Bangui.

Le texte, qui a été lu devant la presse, prévoit la mise en place d'un cabinet d'union nationale et la nomination d'un "nouveau premier ministre issu de l'opposition démocratique", la dissolution de l'Assemblée nationale et l'organisation de législatives dans douze mois. Bozizé restera en place jusqu'à la fin de son mandat en 2016 mais il ne "pourra révoquer" le nouveau premier ministre pendant la période de transition. L'accord de Libreville prévoit également le "retrait de toutes les forces militaires étrangères" de Centrafrique, à l'exception des Forces multinationales de l'Afrique centrale (Fomac).
RETOUR DU SÉLÉKA EN CENTRAFRIQUE
Le chef de l'Etat tchadien, Idriss Déby, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), a déclaré qu'il avait demandé à la coalition rebelle du Séléka de rentrer "dès aujourd'hui pour mettre en place demain un gouvernement de transition" avec François Bozizé.
Le Séléka a pris les armes le 10 décembre car il reprochait au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008.

Le Monde.fr avec AFP | 11.01.2013 à 15h53• Mis à jour le 11.01.2013 à 16h02

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