Paris et l'ONU exigent une reddition écrite de Gbagbo (Le Parisien 05/04/2011)
Alors que les armes se sont tuent en milieu de journée à Abidjan, Laurent Ggagbo négocie les conditions de son départ, sur la base d'une proposition de l'Union africaine, selon François Fillon. L'entrée en action, lundi soir, de la force Licorne aux côtés de l'ONUCI, a marqué un tournant dans ce conflit meurtrier.
Les partisans d'Alassane Ouattara, le président de Côte d'Ivoire reconnu par la communauté internationale affirment avoir pris le contrôle de la résidence du président sortant. Les prochaines heures s'annoncent déterminantes.
18h15. Le Nigeria soutient l'engagement de l'Onuci. Le ministre nigérian des Affaires étrangères Odein Ajumogobia estime «que la résolution 1975 du conseil de sécurité de l'ONU est suffisamment large pour permettre leur engagement si les circonstances le dictent afin de protéger les civils innocents». «Je ne crois pas que ni l'Onuci ni les forces françaises stationnées à Abidjan n'envisagent d'agir hors du mandat de l'ONU», a-t-il ajouté. Le président nigérian Goodluck Jonathan est actuellement à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao). Il a pressé à plusieurs reprises Laurent Gbagbo de laisser le pouvoir à Alassane Ouattara.
18h10. «Il n'est pas question que la France s'incruste en Côte d'Ivoire», déclare Alain Juppé.
18 heures. Protéger physiquement Gbagbo et sa famille. «Nous avons indiqué à l'Onuci (force de l'Onu) que nous souhaitions que toutes les dispositions soient prises pour sécuriser physiquement Gbagbo et sa famille et qu'il appartiendra ensuite à l'Onuci et aux autorités ivoiriennes de décider de la suite à donner aux conditions de départ de Gbagbo», annonce Alain Juppé. Pour l'instant, les conditions du président et de sa famille «ne sont pas arrêtées».
17h47. Paris et l'ONU exigent que Gbagbo signe un document de renonciation au pouvoir, explique le chef de la diplomatie française Alain Juppé, devant la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale. Dans ce document, Laurent Ggagbo doit reconnaître Alassane Ouattara comme président du pays.
16h40. Barack Obama appuie l'action de l'Onuci et de Paris. «Je soutiens fermement le rôle que la force de maintien de la paix de l'ONU joue, en faisant respecter son mandat de protéger les civils, et je salue les actions des forces françaises qui soutiennent cette mission», affirme le président américain , en disant «rester profondément inquiet de la situation sur le plan de la sécurité en Côte d'Ivoire». «C'est tragique, car la violence à laquelle nous assistons aurait pu être évitée si Laurent Gbagbo avait respecté les résultats de l'élection présidentielle de l'année dernière» fait-il remarquer. Pour lui, Laurent Gbagbo «doit démissionner immédiatement».
16h10. Sarkozy souhaite «un gouvernement de large union nationale». La France peut être aujourd'hui fière d'avoir participé à la défense et à l'expression de la démocratie en Côte d'Ivoire», a conclu le Premier ministre à l'Assemblée nationale. François Fillon a également indiqué qu'il avait participé dans la matinée à une conférence téléphonique avec Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara. Le chef de l'Etat français a fait état à cette occasion de «son souhait de voir se constituer un gouvernement de large union nationale en Côte d'Ivoire pour assurer la réconciliation de tous les Ivoiriens».
16 heures. «Les armes ont cessé de tonner», confirme un envoyé spécial de France 24 à Abidjan.
15h59. La négociation sur les conditions de départ confirmée par le camp Ggagbo. Ahoua Don Mello, porte-parole de Laurent Gbagbo, confirme que le président sortant négocie les termes de son départ sur la base d'une proposition de l'Union africaine reconnaissant l'élection d'Alassane Ouattara à la présidence de la Côte d'Ivoire, selon l'agence Reuters.
15h40. La crainte d'une «apocalypse» à Abidjan. Le ministre de la Défense Gérard Longuet déclare devant les députés que l'arrivée des troupes d'Alassane Ouattara à Abidjan «risquait d'entraîner une apocalypse» en raison de l'utilisation d'armes lourdes par les pro-Gbagbo contre la population civile. Pour éviter cela, le secrétaire général de l'ONU «a donné des ordres formels à son représentant local pour que les troupes de l'Onuci mettent fin à cette situation inacceptable», ajoute-t-il.
15h35. Des contacts entre Ggagbo et la Mauritanie. Laurent Gbagbo a engagé des discussions avec le président de la Mauritanie pour un possible départ, annonce le commissaire de l'Union africaine pour la paix et la sécurité, selon l'agence Reuters. La Mauritanie exerce en ce moment la présidence tournante de la Commission pour la paix et la sécurité de l'UA.
15h30. L'Onuci demande à la population de « rester à la maison pour éviter les dommages collatéraux », sur sa radio, indique la BBC.
15h25. Longuet : tout peut se dénouer «dans les quelques heures qui viennent». Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, estime que le dénouement est probablement très proche. «L'usage de la force n'est pas raisonnable. C'est l'illustration qui a été faite par l'Onuci (la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire) et qui doit convaincre Laurent Gbagbo et surtout ses amis qu'il faut accepter une décision qui est celle du suffrage universel reconnu par le système international», ajoute-t-il à l'issue d'une rencontre avec son homologue allemand à Paris.
15h20. La France est à «deux doigts» de convaincre Gbagbo de quitter le pouvoir, déclare Alain Juppé. «L'objectif de la France est clair: faire respecter le droit international», pour le chef de la démocratie française. «Il nous faut maintenant nous projeter sur l'avenir, aider cette nouvelle Côte d'Ivoire à se reconstruire dans la paix et la prospérité», précise-t-il.
15h15. Deux généraux proches de Laurent Gbagbo sont en train de négocier les conditions de sa reddition, affirme le Premier ministre français François Fillon, devant l'Assemblée nationale
14h30. «Gbagbo serait en train de négocier son départ ». Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a déclaré mardi être «au courant» de négociations en vue du départ du président sortant de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo..
13h48. Cessez-le feu. Le chef d'état-major de l'armée loyale au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, a déclaré que ses troupes avaient «demandé un cessez-le-feu» à la force onusienne (Onuci).
13h45. La France veut seulement neutraliser les armes lourdes. «L'intervention de la France se terminera dès lors que la mission de l'Onuci sera remplie», a déclaré à la presse le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero. «Un seul objectif: aider l'Onuci à neutraliser les armes lourdes détenues par les forces de Gbagbo», a-t-il précisé.
13h30. Les forces loyales à Gbagbo arrêtent les combats. Le chef d'état-major de l'armée loyale au président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, déclare à l'AFP que ses troupes ont «arrêté les combats» mardi contre les forces d'Alassane Ouattara, au lendemain de frappes de l'ONU et de la France.
13 heures. La Russie étudier la légalité des frappes de l'ONU et de la France. «Nous étudions la question de la légalité de cette décision parce que le mandat des forces de maintien de la paix implique leur neutralité et leur impartialité», a estimé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.
13 heures. «Gbagbo serait réfugié avec sa famille dans un bunker» au sein de son palais présidentiel bombardé, situé dans le quartier de Cocody. C'est son propre ministre, celui qui a fait défection pour rejoindre l'Ambassade de France, qui délivre cette information.
12 h 50. Bernard Valero, porte-parole au Quai d'Orsay, confirme l'enlèvement de deux français hier à l'hôtel Novotel et justifie la légitimité de l'action française en Côte d'ivoire, à la demande de l'ONU.
12h 45. Les ressortissants français se terrent chez eux ou rejoignent les points de regroupement sécurisés, à savoir le périmètre de l'Ambassade de France, l'hôtel Wafou au sud d'Abidjan et le camp de Port Boué qui accueille déjà 2000 personnes.
12h 30. Un important ministre de Gbagbo se réfugie chez l'ambassadeur de France. Le ministre des Affaires étrangères du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, Alcide Djédjé, a déclaré mardi à l'AFP être réfugié chez l'ambassadeur de France à Abidjan.
12h10. Les forces du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo contrôlent toujours à Abidjan le palais présidentiel, la résidence de M. Gbagbo et le camp militaire d'Agban, après les frappes de l'ONU et de la France, affirme le porte-parole du gouvernement de M. Gbagbo.
12h05. Situation humanitaire dramatique. «La situation humanitaire s'est encore détériorée et est devenue absolument dramatique à Abidjan où les combats se déroulent toujours», a expliqué à l'AFP la porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU, Elisabeth Byrs. «La plupart des hôpitaux ne marchent pas, ils manquent d'oxygène... quant aux ambulances, elles ne fonctionnent pas non plus et quand elles roulent, on leur tire dessus», avait-elle expliqué peu auparavant lors d'un point de presse.
12 heures. Gbagbo pas prêt à se rendre. Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, replié dans ses derniers bastions à Abidjan, «n'en est pas» à envisager «pour le moment» une reddition, a affirmé mardi à l'AFP le porte-parole de son gouvernement Ahoua Don Mello.
11h 39. Le président ivoirien sortant «Laurent Gbagbo est étonné que la France attaque directement la Côte d'Ivoire» alors qu'«il n'a jamais fermé la porte au dialogue», déclare le porte-parole de son gouvernement.
11h 33. L'ONU fait état de dizaines de morts à Abidjan ces derniers jours.
11h 25. Après une nuit d'effroi, les habitants d'Abidjan se terrent.
10h 54. Baroin exclut implicitement un nouveau renforcement des forces françaises. Le porte-parole du gouvernement a affirmé que les forces militaires françaises en Côte d'Ivoire «sont suffisamment et significativement» présentes.
9h45. Un gendarme français, chargé de protéger l'ambassadeur, blessé à Abidjan. Cet homme du GIGN qui assurait la protection de la résidence de l'ambassadeur de France à Abidjan est blessé à la cuisse par des éclats de balle ou de roquette. Au total, 160 gendarmes français sont déployés en Côte d'Ivoire, dont 130 gendarmes mobiles, qui participent à la protection des étrangers et en particulier des Français à Abidjan.
9h15. Combats entre pro-Ouattara et fidèles de Gbagbo après les frappes. Les combattants d'Alassane Ouattara, reconnu président ivoirien par la communauté internationale, affrontent à Abidjan les fidèles du chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo dont les dernières places fortes sont bombardées par l'ONU et la France.
8h 39. Gbagbo «serait en négociations pour se rendre» assure l'ambassadeur de Ouattara à Paris.
7h50. «J’accuse Nicolas Sarkozy de lancer une guerre totale». Toussaint Alain, conseiller de Laurent Gbagbo, a mis en cause Nicolas Sarkozy sur BFM TV. «Il voulait une nouvelle guerre, il l’a eu». «J’accuse Nicolas Sarkozy de lancer une guerre totale et injustifiée contre la Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien». Selon lui, les Français ont bombardé le palais présidentiel et t il y a «des centaines de victimes».
7h30. «D’ici quelques heures, tout sera terminé définitivement». Touré Mamadou, l’un des conseillers politiques d’Alassane Ouattara, a assuré sur BFM TV que «la résidence de Gbagbo à Cocody était» aux mains «des forces républicaines». Ce qui n’est pas encore le cas du palais présidentiel, mais «d’ici quelques heures, tout sera terminé définitivement», a-t-il assuré.
6h10. Des tirs à l'arme lourde sont entendus dans Abidjan. Les tirs étaient entendus depuis le quartier du Plateau, où se situe le palais présidentiel.
2 heures. Obama fait pression sur Gbagbo. Le président américain Barack Obama a exhorté lundi le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à respecter la volonté de ses compatriotes et à «cesser de revendiquer la présidence», a indiqué la Maison Blanche.
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Publié le 05.04.2011 Mise à jour : 18h26
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