vendredi 29 avril 2011

Côte d’Ivoire : Kagamé dénonce le rôle de la France dans l’éviction de Gbagbo

(AfriSCOOP) — Le président rwandais Paul Kagamé a dénoncé, dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique, le rôle de la France dans l’éviction de Laurent Koudou Gbagbo dans sa résidence de Cocody (Abidjan) le 11 avril 2011.
Interrogé sur les images de l’arrestation du président sortant Laurent Gbagbo, M. Kagamé juge que si elles « ont quelque chose de tragique », elles « sont aussi largement artificielles » : « Elles tendent à démontrer que ce sont les forces d’Alassane Ouattara qui ont procédé à cette arrestation, mais plus je les regarde et plus je vois derrière l’ombre du metteur en scène étranger », a-t-il dit.
Pour lui, « le fait que, cinquante ans après les indépendances, le destin du peuple ivoirien, mais aussi son économie, sa monnaie, sa vie politique, soient encore contrôlés par l’ancienne puissance coloniale pose problème. C’est cela que ces images montrent avant tout. »
Paul Kagame devient ainsi le deuxième président africain, après le président gambien Yahya Jammeh à dénoncer une main occidentale dans la chute de Laurent Gbagbo. « Il est aujourd’hui très clair, pour tous les Africains que le complot pour recoloniser l’Afrique est bien réel, et que nous devons nous y opposer », avait déclaré le 16 avril dernier la Gambie dans un communiqué transmis à Afriscoop.
Les réactions se sont multipliéesdans le monde pour dénoncer le rôle de la France dans la crise politico-militaire qu’a connu la Côte d’Ivoire. Le Sénateur américain Jim Inhofe (R-Okla.), membre éminent de la commission sénatoriale des services armés (Sasc) et du comité chargés des relations étrangères du Sénat (Sfr), avait dans un plaidoyer devant ses pairs sénateurs le 11 avril comparé l’intervention militaire de la France au colonialisme.
La France avait avancé la résolution 1975 de l’Onu pour pilonner toute la nuit du dimanche 10 au lundi 11 avril la résidence présidentielle où se trouvaient le président Gbagbo et ses proches. Les Forces républicaines de Côte d’ivoire (Frci) d’Alassane Ouattara avaient échoué à maintes reprises lors de leurs différents assauts sur la résidence.
La crise post-électorale ivoirienne a opposé durant plus de quatre mois Laurent Gbagbo, investi président par le Conseil constitutionnel, plus haute juridiction chargée de proclamer les résultats définitifs en Côte d’Ivoire, à Alassane Ouattara, déclaré élu par la Commission électorale ivoirienne (Cei) et reconnu par la quasi-totalité de la communauté internationale.

2 commentaires:

  1. Je croyais que Kagamé voulait que l'Onu intervienne en Côte d'Ivoire pour ne pas que le pays bascule comme au Rwanda? C'est ce qu'il avait dit en tous cas.
    Mais je comprends aussi que Kagamé en a après la France qui ne s'est toujours pas excusée .

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  2. A Monsieur le Président Kagamé,

    Vous voyez tout simplement clair dans les
    problèmes concrets de la gouvernance.Une preu-
    ve très claire là-dessus peut être mise en l'ac-
    tif de votre clairvoyance,que ne voient mal-
    heureusement pas souvent le Nègre dans son i-
    diotie congénitale. Quelle preuve donc ? Eh
    bien à la chute de Habyarimana,aussitôt que
    vous arrivez au pouvoir, l'une de vos dé-
    cisions majeures a été de changer toute la
    masse circulatoire du Franc Ruandais sur tout le territoire national.La France pouvait
    donc continuer à armer les rebelles contre vous.Mais ces rebelles n'avaient sur eux que
    la monnaie rwandaise dont le pouvoir politique souverain, par un simple jeu de chiffres et d'écritures,avait transformé en
    simples coupures de journeaux n'ayant plus une
    quelconque valeur .Si M.le Président Laurent
    Gbagbo avait le pouvoir du décrètement de l'é-
    mission ne serait-ce que depuis 2002 seulement,il aurait su comment déjouer les
    plans de mercenaires français du CIAN et MEDEF/Afrique.Car ce sont ces mercenaires
    qui mettent sur pied,entre autres,les tréso-
    ries occultes de financement d'une guerre que
    les gens ne découvrent qu'avec l'arrivée de
    Sarkozy au pouvoir en 2007,alors que les mas-
    sacres en Côte D'Ivoire sont sur le régistre
    de la Françafrique depuis que les Nationalistes du FPI élisent les quartiers
    sur Cocody en 2000,contre la volonté et l'a-
    mertume totale de toute la classe politique
    française,sans aucune exception !!!
    Dr Mveng Evina.

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