(Xinhuanet 02/04/2011)
COTONOU -- Le candidat de la principale coalition de l'opposition béninoise, appelée "l'Union fait la nation", Me Adrien Houngbédji a rejeté jeudi les résultats définitifs de l'élection présidentielle du 13 mars, proclamés par la Cour constitutionnelle mercredi, déclarant le chef d'Etat sortant, Boni Yayi, vainqueur du scrutin avec environ 53 % des suffrages.
Me Adrien Houngbédji, arrivé en deuxième position, avec environ 35 % des suffrages, selon les résultats provisoires et définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle, s'est déclaré vainqueur de l'élection, mais sans avancer de chiffres. "Nous avons gagné ces élections. Le président librement élu par ce peuple à la régulière et sans fraude n'est autre que votre candidat", a-t-il affirmé devant les leaders, militants et sympathisants de sa coalition.
"La décision de la Cour constitutionnelle ouvre une nouvelle étape de la longue lutte du peuple béninois pour la conquête des libertés et de la démocratie. Ce qui se passe dans notre pays n'est pas un épiphénomène. Il s'agit bel et bien d'une attaque en règle contre la démocratie et l'Etat de droit", a ajouté Me Adrien Houngbédji qui appelle le peuple béninois à la "résistance". " Aucun patriote béninois ne peut rester indifférent à ce qui se projette. Nous avons le devoir sacré de résistance", a-t-il martelé.
Abdoulaye Bion Tchané, arrivé en troisième position avec environ 6 % des suffrages, a dit, pour sa part, "prendre acte" de ses résultats. "Au travers du recours que j'ai moi-même formulé, vous savez que la finalité proclamée par la Cour constitutionnelle n'es pas celle que nous estimons refléter la réalité d'un scrutin respectueux des valeurs légales et démocratiques héritées de notre conférence nationale. Jamais, depuis la conférence nationale de 1990, élection présidentielle ne fut dans notre pays aussi mal organisée", a-t-il indiqué, précisant : "Profondément respectueux de nos textes, j'accuse réception de la décision de la Cour qui sonne le glas des contestations légales liées audit scrutin".
Boni Yayi, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans selon la constitution béninoise, a déjà reçu des félicitations du chef d'Etat français Nicolas Sarkozy, du président de la commission de l'Union européenne, José Manuel Barosso et de plusieurs candidats à l'élection présidentielle.
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