(BBC Afrique 06/04/2012)
Les Etats-Unis ont catégoriquement rejeté l'indépendance de l'Azawad, immense territoire aride du nord du Mali grand comme la France et la Belgique réunies, proclamée unilatéralement par les rebelles touareg.L'Union européenne et la France, ex-puissance coloniale, ont aussi condamné l'initiative des rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA).
L'Union africaine, d'ordinaire lente à réagir, a joint sa voix à ce concert de condamnations.
La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a, de son côté, réitéré son attachement à l'intégrité territoriale du Mali.
Les chefs d'état-major des armées des pays de la CEDEAO réunis jeudi à Abidjan n'ont pas exclu l'envoi d'une force régionale de quelque 2.000 hommes au Mali en vue de rétablir l'ordre constitutionnel.
L'Algérie, située au nord du Mali, a fait savoir qu'elle n'accepterait pas "une remise en cause de l'intégrité territoriale du Mali".
A Bamako, le front anti-junte, qui regroupe partis politiques et organisations de la société civile, a appelé à une intervention urgente de l'ONU.
Le Mali est de fait coupé en deux : le nord est contrôlé par les rebelles touareg et des combattants islamistes et le sud par la junte militaire qui a renversé le président Amadou Toumani Touré le 22 mars.
Les putschistes accusent le président déchu de n'avoir rien fait pour repousser les rebelles touareg qui ont pris les armes en janvier 2012.
Les rebelles se sont emparés de plusieurs villes du nord, notamment Tombouctou, Kidal et Gao ces derniers jours.
Les soldats gouvernemetaux, démoralisés et mal équipés, ont battu en retraite.
Dernière mise à jour: 6 avril, 2012 - 17:04 GMT
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