samedi 21 avril 2012

Congo : Perspectives après les explosions meurtrières

(AgoraVox 21/04/2012) Le mois dernier, des explosions meurtrières ont eu lieu au Congo Brazzaville. Présent dans ce pays depuis dix ans, le Gret, ONG de développement solidaire, a vu les projets qu’il soutenait détruits dans la catastrophe.
Le 4 mars 2012, la ville de Brazzaville est secouée entre 8h et 11h par une série d’explosions. Selon la version officielle, un court-circuit dans l’installation électrique du principal dépôt de munitions de l’armée congolaise en serait l’origine. Cinq fortes détonations ont amené des milliers de personnes à quitter leur maison dans les quartiers de Talangaï (6e arrondissement) et d’Ouénzé (5e arrondissement). Officiellement, on dénombre près de 250 morts et 15 000 déplacés et sans abris. Les dégâts matériels ne sont pas évalués à ce jour, mais plusieurs habitations ont été détruites sur un rayon de 5 à 6 km.
Talangaï et Mfilou sont des zones historiques d’intervention du Gret à Brazzaville. Plusieurs projets ont été réalisés dans le cadre du programme de microréalisations en milieu urbain (PMRU) de 2002 à 2006 et des microprojets communaux et associatifs à Brazzaville (Micab) de 2008 à 2011. Tous les ouvrages construits à l’occasion de ces projets ont été détruits par la catastrophe : à Talangaï, les deux collecteurs de l’école Fleuve Congo, les deux latrines au port de Yoro et le bâtiment du Lycée de la révolution, réhabilité dans le cadre du PMRU ; à Ouénzé, les latrines du marché et le système d’éclairage de l'aire du basket club Avenir du Rail.
Reconnu à Brazzaville pour ses interventions dans le développement urbain, le Gret a été sollicité. Il appuiera notamment les ONG locales à participer au montage des projets de réhabilitation des systèmes d’approvisionnement en eau potable, y compris dans les quartiers détruits. Talangaï fait partie des zones ciblées par le Gret dans le cadre du projet Micab 2, qui vient d’être accepté par l’Union européenne. Le choix des secteurs et les types d’intervention seront à définir.


© Copyright AgoraVox

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire