(BBC Afrique 18/04/2012)
Le président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré est
monté au créneau pour dénoncer les arrestations de personnalités politiques,
intervenues après les concertations inter-maliennes à
Ouagadougou.
Contraire à l'état de droit
"Il faut d'abord que les
candidats arrêtés sachent d'abord pourquoi ils ont été arrêtés et
qu'éventuellement ils soient élargis"
S'exprimant sur ces arrestations,
le président Traoré a déclaré à la presse qu'elles étaient
inadmissibles.
"J'ai aussitôt saisi le capitaine Sanogo pour lui dire que
dans un Etat de droit, ce ne sont pas des choses qui se font", a déclaré
Dioncounda Traoré.
"Il faut d'abord que les candidats arrêtés sachent
d'abord pourquoi ils ont été arrêtés et qu'éventuellement ils soient élargis",
ajoute Dioncounda.
Les arrestations ont commencé mardi avec les
interpellations de Soumaïla Cissé, l'ancien président de l'Union économique et
monétaire ouest-africaine (UEMOA), l'ex-premier ministre d'ATT Modibo Sidibé;
tous deux étaient candidats à la présidentielle.
Les arrestations se sont
poursuivies mercredi avec les interpellations du directeur général de la police,
le général Mahamadou Diagouraga, l'ancien ministre de la Défense, le général
Sadio Gassama, et le général Hamidou Sissoko, chef d'état-major particulier
d'ATT.
La vague d'arrestations fait suite à la nomination de
l'astrophysicien Cheick Modibo Diarra à la primature.
Cheick Modibo
Diarra aurait commencé les consultations pour la formation de son
gouvernement.
Le Front Uni pour la défense de la démocratie et la
République (FDR) qui a rejeté très tôt le coup d'Etat a qualifié les
arrestations de manoeuvres de terreur.
Les jeunes du FDR sont allés
manifester devant les bureaux du président pour demander la libération sans
délai des personnalités interpellées.
Dernière mise à
jour: 18 avril, 2012 - 12:44 GMT
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