(Xinhuanet 17/04/2012) N'DJAMENA -- Le président tchadien Idriss Déby Itno n'a pas
soutenu la candidature de l'Afrique du Sud à la présidence de la Commission de
l'Union africaine, contrairement à ce que laisse croire le ministre des Affaires
étrangères du Gabon, a indiqué le chef de la diplomatie tchadienne, Moussa Faki
Mahamat, dans un communiqué rendu public lundi.Le 10 avril dernier, lors
d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue nigérien
Mohamadou Issoufou, à N'Djamena, capitale tchadienne, le président Déby Itno a
déclaré que lors de la concertation du comité ad hoc des chefs d'Etat, tenue à
Cotonou le 17 mars dernier, il s'était dégagé un consensus selon lequel la
Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), n'ayant jamais présidé
l'organisation panafricaine depuis sa création, présentera un candidat de son
choix à la tête de commission de l'Union africaine.
"Tous les membres du
comité ad hoc, ainsi que les deux pays concernés, à savoir l'Afrique du Sud et
le Gabon, ont accepté ce compromis et devaient en référer à leurs instances
nationales respectives", rappelle le ministre tchadien des Affaires étrangères
et de l'intégration internationale.
"Le président Idriss Déby Itno, dans
sa déclaration, n'a fait que rendre publique cette position de principe du
comité ad hoc. Il ne s'agit ni d'un soutien à une quelconque candidature, ni
d'une position du président du Tchad ou du président en exercice de la CEEAC",
conclu M. Moussa Faki.
L'élection qui a opposé le président sortant de la
commission de l'UA, le Gabonais Jean Ping, à la Sud-africaine Nkosazana
Dlamini-Zuma, lors du 18ème sommet de l'UA tenu à Addis-Abeba en janvier
dernier, était entrée dans une impasse.
L'UA a mis en place un comité ad
hoc de chefs d'État et de gouvernement, composé d'un État membre par région,
ainsi que du Bénin en sa qualité de président en exercice de l'UA, du Gabon et
de l'Afrique du Sud, pour examiner les questions liées à la prochaine élection
lors du sommet de Lilongwe, au Malawi, les 15 et 16 juillet 2012.
Invités
par le président béninois, Boni Yayi, actuelle président en exercice de l'UA,
les présidents du Gabon, d'Afrique du Sud, de Côte d'Ivoire, du Tchad, les
Premier ministres d'Algérie, d'Ethiopie, le ministre des Affaires étrangères
d'Angola ont eu deux réunions de concertation à Cotonou.
A l'issue de la
dernière rencontre, tenue le 17 mars 2012, le ministre béninois des Affaires
étrangères et de l'intégration africaine, le professeur Arifari Nassirou Bako a
parlé "des avancées positives dans la voie de la recherche d'une solution
consensuelle en vue de l'élection des membres" de l'UA.
© Copyright
Xinhuanet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire